L’actrice raconte une agression perpétrée il y a vingt ans par son ex-compagnon.
Au micro de France 24, Sandrine Bonnaire est revenue sur un traumatisme datant de plusieurs années, vingt ans plus précisément. À l’époque, son compagnon l’a rouée de coups avant de la stranguler jusqu’à l’évanouissement :
"Je suis très touchée parce que ça m’est arrivé il y a 20 ans. J’en ai très peu parlé.", explique l’actrice "J’en ai parlé dans un livre que j’ai coréalisé avec deux journalistes que j’aime beaucoup, Tiffy Morgue et Jean-Yves Gaillac. C’est un livre sur mon parcours artistique, de femme. J’avais parlé de ce que j’avais subi, mais je n’avais pas dit qui c’était. Je voulais surtout parler de réparation à l’époque. Je me sentais très fragile, mais je voulais rester discrète et me protéger des médias. Je n’avais pas envie d’étaler ma vie (…)"
Sandrine Bonnaire a détaillé que la dispute lors de laquelle son compagnon d’alors l’a plaquée contre un mur avant de lui compresser le cou. Celle-ci s’est évanouie avant de se réveiller plus tard et constater les dégâts : triple fracture de la mâchoire, os du visage cassés, langue déchiquetée, huit dents cassées et menton ouvert. Plus tard, son ex-compagnon lui a affirmé qu’elle s’était fait cela toute seule en "tombant."
Pendant un temps, l’actrice y a cru. Elle a enchaîné les opérations et vu des spécialistes avant que l’un deux ne lui explique que ses blessures étaient le résultat de coups et non d’une chute. Sandrine Bonnaire porte alors plainte contre son ex-compagnon. Celle-ci raconte qu’il ne s’est présenté au commissariat qu'au bout de la troisième convocation avant d’argumenter que s’il avait porté des coups c’était pour la calmer car "elle était hystérique."
Sandrine Bonnaire a expliqué qu’elle a décidé de prendre la parole après avoir témoigné dans un livre signé Catherine Ceylac où elle revenait sur ce tragique événement. Toujours au micro de France 24, elle incite les femmes battues "à porter plainte" car c’est "indispensable" tout en déroulant de nombreux détails violents et traumatisants. Elle conclue en affirmant qu’ajourd’hui elle "n’a plus d’affect [pour son ex-compagnon, ndlr]" mais "qu’elle n’est pas guérie."
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