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De Tomorrow War à The Vast of Night en passant par The Report, Palm Springs, Le Bal des Folles ou The Big Sick. Voilà les films de la plateforme de streaming à ne pas rater !

20) Tomorrow War (Chris McKay, 2021) 

Voir Chris Pratt voyager dans le temps pour dégommer des aliens increvables, ça n’a pas de prix. Enfin, si : 200 millions de dollars, soit la somme déboursée par Amazon pour s’offrir ce blockbuster réalisé par Chris McKay (Lego Batman, le film) à l’origine prévu pour une sortie en salle. Mélange d'Independence Day, Starship Trooper et La Guerre des mondes, Tomorrow War ne prétend pas renouveler le genre de l’invasion extra-terrestre mais accompagnera parfaitement votre soirée pop corn du vendredi soir. 

The Tomorrow War
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19) Pour L’Amour de Sylvie (Eugene Ashe, 2020)

Eugene Ashe rend hommage à l’âge d’or du cinéma romantique hollywoodien des années 50 et 60, celui de Douglas Sirk ou Jean Negulesco, à travers cette histoire d’amour riche en stop go entre la fille d’un disquaire qui se rêve en productrice télé et un jeune saxophoniste promis à une grande carrière, dans le New- York des années 50. A la fois délicieusement nostalgique et pleinement inscrit dans le 21ème siècle du Black Lives Matter (les rôles principaux de ce type de films hier uniquement réservés aux blancs sont tenus par des acteurs noirs), Sylvie’s Love assume son côté douceur sucrée sans perdre de vue un aspect ouvertement politique et sociétal.

Pour l'amour de Sylvie
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18) Boss Level (de Joe Carnahan, 2021)

Joe Carnahan (L’Agence tous risques) signe un film d’action high concept survitaminé et plus ambitieux qu'il n'y paraît. Avec son script de série B pas si bête, qui s'amuse joyeusement avec les boucles temporelles, en faisant mourir son héros, encore et encore, de diverses façons sanglante, Boss Level donne à Frank Grillo (vu chez Marvel) un rôle d'action hero à sa mesure. Un pur jeu vidéo assumé, très premier degré et sans aucun twist méta, mais bien aidé par un excellent Mel Gibson, toujours aussi solide en second rôle « de luxe », parfait vilain aux répliques cinglantes.



17) One Night in Miami (Regina King, 2021)

One Night in Miami, le premier long-métrage de Regina King, est l’adaptation d’une pièce de Kemp Powers racontant la soirée réunissant Cassius Clay, Malcolm X, le footballeur superstar Jim Brown et le chanteur de soul Sam Cooke, dans une chambre d’hôtel de Miami, le 25 février 1964. Une rencontre au sommet qui a réellement eu lieu, mais dont les historiens ne savent pas grand-chose. Kemp Powers et Regina King la fantasment comme une nuit de bascule dans l’histoire afro-américaine, un moment-charnière dans la cristallisation intellectuelle du Black Power. L’idée est de regarder ces quatre légendes à hauteur d’homme, alors qu’ils sont à un tournant de leurs existences respectives, pour mieux mesurer l’impact réel qu’ont pu avoir sur leur vie leur engagement politique, leurs prises de parole, leur dimension iconique. L’approche est intéressante, et au fond assez touchante. Mais ces monstres sacrés méritaient des dialogues moins didactiques et une mise en scène plus flamboyante.

One Night in Miami Prime Video
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16) 7500 (Patrick Wollrath, 2020)

L’action débute dans un aéroport. Des caméras de surveillance suivent un passager passant les dispositifs de contrôle avant de monter dans l’Airbus s’apprêtant à décoller de Paris pour Berlin. Cette introduction de 3 minutes constitue une exception. Car l’heure et demie qui suit va se dérouler entièrement dans le cockpit de cet avion. Une expérience en immersion agitée puisque trois terroristes islamistes vont tenter de prendre le contrôle de l’appareil en cherchant à pénétrer dans le fameux poste de commande. 7500 s’inscrit dans un genre qui a vu en 2006 Paul Greengrass tuer le game avec Vol 93. De fait, il ne s’en dégage pas la même puissance étouffante. Pour autant, on ne décroche pas de 7500, qui fait monter la pression et gère habilement ses rebondissements, tout en utilisant le huis clos dans la cabine pour susciter un gros shoot d’angoisse. Une série B efficace sans être transcendante.

7500
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15) Get Duked! (Ninian Doff, 2020)

Trois ados attardés légèrement délinquants sur les bords et un premier de la classe souffre-douleur participent au « Duke of Edinburgh Award », un programme d’orientation qui se déroule au fin fond des Highlands. Ce qui devait être une promenade de santé un peu barbante devient un cauchemar quand un homme armé d’un fusil commence à les chasser… Get Duked ! est une satire menée à un rythme dingue, qui carbure aux gags absurdes et doit beaucoup à ses jeunes acteurs - quasi inconnus - au timing comique impeccable. Abyssalement con mais formidablement incarné.

Get Duked!
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14) Sans aucun remords (Stefano Sollima, 2021)

Ce n’est pas le plus grand film de Stefano Sollima (ACAB, Suburra, Sicario 2), ni celui de Michael B. Jodan, son interprète principal. Pourtant, on prend vraiment son pied devant cette adaptation de Tom Clancy (dont le scénario a été peaufiné par Taylor Sheridan) qui suit un membre des forces spéciales pris dans une conspiration internationale. Un pur actioner sauce parano où l’on croise aussi Jodie Turner-Smith et Guy Pearce. 

Sans Aucun Remords
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13. Encounter (Michael Pearce, 2021)

Film d’invasion d’extra- terrestres ? Survival ? Récit initiatique ? Avec Encounter, on ne sait jamais sur quel pied danser quand on voit un ex- Marine, inquiet devant les signes d’une invasion extraterrestre partir chercher clandestinement ses deux enfants qui vivent avec son ex- femme et les embarquer dans un long voyage pour les protéger. Car qui est ce père : un lanceur d’alerte qui a raison envers et contre tous ou un homme à la santé mentale défaillante en liberté conditionnelle ? Cette interrogation donne naissance à un suspense intense à rebondissements où se déploie le jeu génialement ambigu du toujours immense Riz Ahmed.



12) Jamie (Jonathan Butterell, 2021)

Touchant gamin de 16 ans qul rêve de devenir une drag queen et d’en faire son métier, contre l'avis de son père, Max Harwood est incontestablement la grande révélation de cette comédie musicale au charme kitsch indéniable, portée par de jeunes talents à découvrir. Un conte britannique fort, sur le thème de l'acceptation, qui n'est pas sans rappeler l'effet que nous avait fait un certain Billy Elliot il y a 20 ans, et qui peut compter sur quelques grands numéros euphorisants.



11) Le Bal des folles (Mélanie Laurent, 2021)

Au XIXe siècle, un homme pouvait envoyer sa femme, sa soeur ou sa fille en psychiatrie selon son bon vouloir. Pour son 6e long-métrage, Mélanie Laurent raconte la terrifiante histoire vraie du bal des folles organisé chaque année au cœur de l’hôpital Salpêtrière par le professeur Charcot. Un film poignant, qui plonge dans le passé pour mieux raconter les maux qui persistent encore aujourd’hui, portée par la grande prestation de Lou de Lâage. 



10. Being the Ricardos (Aaron Sorkin, 2021)

Une semaine dans les coulisses de la sitcom la plus populaire des USA dans les années 50, avec au programme des activités des répétitions, des réécritures de script, de la politique anti-rouge, des stars à l'égo olympien... Peut-on imaginer un film au sujet plus sorkinien que celui de Being the Ricardos ? Aaron Sorkin retourne justement à l'univers qu'il avait abordé avec son magnifique (et inachevé) Studio 60 on the Sunset Strip. La politique des sitcoms suit les mêmes ressorts que celle de la Maison Blanche : et Being the Ricardos s'envisage une radiographie -réjouissante, pétillante- de la création américaine. Bref, c'est tout à fait à la hauteur des attentes du Aaron fan club. D'ailleurs, si vous n'en faites pas partie, Being the Ricardos est la meilleure pub qu'on puisse lui faire.



9. The Old Man and the Gun (David Lowery, 2018)

Le Gran Torino de Robert Redford. Un chant du cygne. Sauf qu’à la rage spectrale et mortifère d’Eastwoood, la star et le réalisateur David Lowery opposent la coolitude et la décontraction, et livrent un polar tourné avec un sourire enjôleur aux lèvres. The Old Man & the Gun raconte l’histoire « presque vraie » (comme dit le carton en intro) d’un hors-la-loi, Forrest Tucker, qui avait la réputation de braquer les banques en gentleman, avec le sourire, sans jamais se servir de son flingue, et qui fut accessoirement un recordman de l’évasion, réussissant à se faire la belle pas moins de seize fois au cours sa vie. Lowery cite la géniale Poursuite impitoyable d’Arthur Penn (déjà l’une des sources d’inspiration de son premier long, Les Amants du Texas), la photo vintage fleure bon l’americana seventies, Redford drague Sissy Spacek dans un diner, Casey Affleck joue le flic moustachu… Un petit film, oui, mais qui procure un plaisir immense. Comment voulez-vous résister à tant de charme ?



8) The Report (Scott Z. Burns, 2019)

Réalisateur occasionnel et grand habitué des scénarios « inspirés d’une histoire vraie », qui mettent en lumière les combines peu glorieuses de l’Amérique (The Informant ! et The Laundromat de Steven Soderbergh), Scott Z. Burns revient derrière la caméra avec The Report, irrigué par la même obsession pour la vérité cachée. On y suit Daniel J. Jones (Adam Driver), chargé par la sénatrice démocrate Dianne Feinstein (Annette Bening, très en forme) de rédiger un rapport béton sur la réalité de la torture pratiquée par la CIA après le 11-Septembre. Enfermé dans un bureau en sous-sol quinze heures sur vingt-quatre, Jones recoupe les documents qu’on veut bien lui transmettre : notes, mails, rapports… Le dispositif du film se veut aussi simple que possible, les découvertes du personnage donnant lieu à des flashbacks parfois très graphiques dans les prisons secrètes américaines, et à des discussions surréalistes entre hauts fonctionnaires persuadés que la fin justifie les moyens. Une sorte de pendant bureaucratique à Zero Dark Thirty, qui réfléchit à la morale et à la façon dont s’écrit l’Histoire quand elle est gangrénée par les mensonges d’État. Un sacré travail d’archiviste, limpide dans sa narration. Ce qui tient du miracle, vu la complexité et la durée de l’enquête.

The Report
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7) Spencer (Pablo Larraín, 2022)

Après Neruda et Jackie, Pablo Larraín proposait s'offre une nouvelle incursion dans le registre du biopic. Moins surprenant, moins audacieux, son film sur Lady Di n'en demeure pas moins fascinant, grâce à la performance XXL de Kristen Stewart qui, dans un rôle de composition rare dans son parcours, fait exploser tous les murs de ses interprétations habituelles, ose le surjeu, habite de la tête aux pieds la douleur et la rage de son personnage. On ne l’a jamais vue aussi libre. Dans Spencer, Larraín raconte « sa » Diana en mode conte de fées perverti, se déployant dans un mélange de thriller psychologique hitchcockien, de film de fantômes et de giallo.



6. Palm Springs (Max Barbakow, 2020) 

Petit bijou passé par Sundance, Palm Springs raconte l’histoire d’un homme (Andy Samberg) coincé dans une boucle temporelle le jour d’un mariage. Alors qu’il a baissé les bras, la soeur de la mariée (Cristin Milioti) se retrouve bloquée avec lui dans ce jour sans fin, et à deux ils vont tenter d’en sortir tout en évitant la menace d’un J.K. Simmons délicieusement déjanté. La meilleure comédie romantique qu’on ai vu depuis… depuis quand déjà ?



5) The Personal history of David Copperfield (Armando Iannucci, 2019)

Le créateur de Thick of it et réalisateur d’In the loop revisite le classique de Charles Dickens et lui redonne une seconde jeunesse en prenant le parti d’amplifier le côté absurde des situations tragiques vécues par le héros. Deux heures menées tambour battant sans mort pour un retour aux sources formidablement rocambolesques de l’œuvre originale. Le tout porté par un casting quatre étoiles : Dev Patel à son meilleur et de grands numéros signés Tilda Swinton, Peter Capaldi, Hugh Laurie ou encore Morfydd Clark.

The Personal history of David Copperfield
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4) Pinocchio (Matteo Garrone, 2019)

Peinte de la monstruosité (physique ou psychologique, parfois les deux), Matteo Garrone était prédestiné à adapter le fameux conte de Carlo Collodi, dont il restitue la dimension tragique et miséreuse. Le maître Gepetto est un charpentier en haillons qui mendie son pain : Pinocchio, une créature naïve et orgueilleuse, à la dégaine un peu creepy, qui devra affronter mille dangers avant de réaliser ses erreurs. Garrone marie à merveille le réalisme pouilleux de l’Italie rurale du XIXe siècle et le sens du merveilleux intemporel de Collodi.

Pinocchio de Matteo Garrone
Le Pacte

3) The Green Knight (David Lowery, 2022) 

Petit génie du cinéma indépendant à qui l’on doit Les Amants du Texas, A Ghost Story mais aussi le (très bon) remake live de Peter et Elliot le dragon, David Lowery fait encore mouche avec cette relecture onirique de la légende arthurienne. On y suit Sir Gauvain (Dev Patel) dans une quête totalement chevaleresque et fantastique, à la narration déroutante. Chef-d’oeuvre pour les uns, film de poseur pour les autres, une chose est sûre : The Green Knight vous fera perdre la tête.  



2) The Big Sick (Michael Showalter, 2017)

Carton en salles aux États-Unis mais sorti sans tambour ni trompette chez nous, The Big Sick est une comédie romantique quasiment autobiographique, écrite par le couple Emily Vance et Kumail Nanjiani. On y découvre les premiers mois chaotiques de leur relation, entre un amour impossible, des parents immigrés voulant absolument marier Nanjiani (qui joue ici son propre rôle) à une Pakistanaise, et la mystérieuse maladie d’Emily (incarnée par Zoe Kazan). Un film drôle et déchirant, dont on peinerait à croire le scénario sans la caution « histoire vraie ».

The Big Sick
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1) The Vast of Night (Andrew Patterson, 2020)

Ça commence comme un pur teen movie, ça se poursuit avec un estival de tchatche qu’on croirait échappé d’un Woody Allen avant d’atteindre le coeur de son propos : un bijou de science-fiction sur fond d’une possible arrivée d’aliens, dans une petite ville américaine des 50’s. En dépit de son petit budget, Andrew Patterson va au bout de ses grandes ambitions pour un hommage vibrant à La Quatrième Dimension. Sans ployer sous le poids de cette référence écrasante grâce à l’inventivité de sa mise en scène et la qualité de ses jeunes interprètes, Sierra McCormick et Jake Horowitz.

The Vast of night
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