Triste nouvelle pour le cinéma danois : le cinéaste Finn Nørgaard, 55 ans, est l'une des deux victimes des attentats de Copenhague du week-end dernier (l'autre victime est San Uzan, un vigile de confession juive). En compagnie du comité du caricaturiste Lars Vilks, de l'ambassadeur français au Danemark ou encore des Femen, il participait à un débat sur «l'art, le blasphème et la liberté d'expression» au centre culturel Krudttønden du quartier d'Østerbro qui a été pris pour cible. Hommage à la carrière atypique d'un homme qui fut à la fois réalisateur, documentariste, acteur et producteur.Peu connu en France, Finn Nørgaard a travaillé pour la télévision danoise de 1989 à 2001 avant de fonder sa propre société de production : Filmselskabet. Il était diplômé MA en cinéma et en communication de l'université de CopenhagueOn lui doit plusieurs documentaires originaux. Le plus connu, Boomerang drengen (le garçon au boomerang), date de 2004 et suit le parcours d'un jeune australien qui s’entraîne au lancer de boomerang depuis son plus jeune âge pour gagner une compétition nationale. Hasard géographique ou influence directe : l'esthétique à la fois brute et expérimentale du documentaire semble inspirée par les films du Dogme 95 dont ses homologues danois (Lars von Trier et Thomas Vinterberg) avaient fixé les règles. Réalisateur social et humain, très concerné par les problématiques de son pays, Finn Nørgaard a beaucoup exploré le thème de l'intégration. Son documentaire Lê Lê - de jyske vietnamesere est le portrait d'une famille de migrants vietnamiens qui tiennent un restaurant à Copenhague. Le film relate leurs difficultés quotidiennes et la manière dont ils s'intègrent à la société danoise. Dans le même esprit, il a produit en 2009 le documentaire Bossen & bøllerne qui suit le parcours de quatre jeunes délinquants danois d'origine étrangère lors d'un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle. 21 ans plus tôt, il avait déjà financé Kun for forrykte, un documentaire sur le groupe de rock danois Steppeulvene. Finn Nørgaard s'est aussi investi en tant qu'acteur dans le cinéma danois. Il a joué en 1989 dans le drame En afgrund af frihed (qu'on pourrait traduire par Un Abîme de liberté) de Peter Esterhas, puis en 1998, dans le thriller de science-fiction Skyggen (Webmaster) de Thomas Borch Nielsen."C'était un original, une personne créative, dévouée et fantastique qui avait un coeur en or" a confié une de ses amis, Majken Matzau au quotidien Ekstra Bladet relate RTL. On est curieux de savoir quel hommage lui rendront Lars von Trier, Nicolas Winding Refn et ses autres confrères danois. >>> Drive ou les secrets du cadrage chez Nicolas Winding Refn
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Hommage au réalisateur danois Finn Nørgaard, décédé dans les attentats de Copenhague
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