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Robert Redford n’aura au fond exploré que deux sujets au cours de sa carrière de cinéaste : l’histoire de son pays (Quiz Show) et son destin d’icône américaine (L’Homme qui murmurait à l’oreille des chevaux). Son neuvième film, Sous surveillance, prend le parti d’entremêler ces deux fils en se présentant comme un examen de conscience de la gauche US contestataire dont Redford reste l’une des incarnations les plus emblématiques. L’ombre des Hommes du président plane bien sûr ici, l’ex-interprète de Bob Woodward passant
symboliquement le témoin à Shia LaBeouf, plutôt convaincant en journaliste opiniâtre aux cheveux gras. La mécanique du thriller parano est un peu rouillée (on n’est pas chez Alan J. Pakula), mais tant pis. Sous surveillance se regarde surtout pour son joli défilé de vieilles gloires (Susan Sarandon, Nick Nolte, Julie Christie...), toutes invitées à contempler, le temps d’une scène ou deux, leur jeunesse envolée et leurs idéaux perdus.
Toutes les critiques de Sous Surveillance
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Les enjeux dramatiques sont au coeur de ce film par ailleurs très rythmé.
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Même si Robert Redford, ici devant et derrière la caméra, prend un peu son temps par moments, ce vieux loup nous séduit avec ses personnages décalés d’idéalistes des sixties aux illusions perdues et son casting de papys roublards, allant de Nick Nolte à Richard Jenkins.
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Efficace film de poursuite tourné par Robert Redford,(...) sa vision du journalisme façon "hommes du président" ne refuse pas toujours le cliché. Le reporter "incorruptible" sait aussi graisser les pattes pour la sainte cause du scoop.
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Les comédiens dont le réalisateur a su s’entourer ne sont pas pour rien dans la réussite du film : Susan Sarandon, Julie Christie, Nick Nolte et Richard Jenkins, dans des seconds rôles bien écrits, forment une arrière-garde convaincante et contribuent à fixer une juste distance entre mélancolie et responsabilité face au passé.
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Robert Redford est de retour sur les écrans de cinéma, ce mercredi, avec « Sous surveillance ». Un film en forme de thriller politique, intelligent, nourri des engagements de l’acteur-réalisateur américain.
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Le film prend son temps en approfondissant les troubles des personnages mais reste haletant de bout en bout.
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Robert Redford réalise un honnête film de cavale, divertissant mais passant à côté de ses enjeux.
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En adaptant le roman de Neil Gordon, "Le Dernier d'entre nous", Robert Redford propose un vrai sujet cinématographique, mais ne va le traiter, au fond, que comme un objet.
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Redford passe le témoin des Hommes du président à un Shia LaBeouf qui se décide enfin à justifier son statut d’acteur jusqu’ici surestimé.
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Un Redford mineur qui mêle petite et grande histoire.
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Le film ne vous clouera peut-être pas à votre fauteuil comme il aurait pu ou plutôt comme il aurait dû. La faute sûrement au choix délibéré de mettre en avant l’enquête et les tribulations du journaliste plutôt que de s’attarder sur le passé de Grant et de ses compagnons ou sur ses recherches pour les retrouver. Julie Christie, Nick Nolte, Susan Sarandon : le casting trois-étoiles réuni fait son petit effet, mais la plupart de ces acteurs sont réduits à de minces partitions.
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Ce thriller politique en forme d'autoportrait navigue entre désinvolture et narcissisme.
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Robert Redford s’est pour son dernier long-métrage offert le rôle principal et a peut-être ainsi été trop gourmand, comme il l’a été avec le scénario. A 76 ans, l’observer crapahuter dans les bois, grimper des murs et autres obstacles pour fuir la police, devient presque gênant, au sein d’une intrigue aux thèmes trop nombreux pour être menés à bien.
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Robert Redford endosse, sous sa propre direction, les habits du révolutionnaire fatigué forcé de reprendre du service. La fatigue l'emporte sur la révolution.
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Redford solde l’activisme d’extrême gauche seventies dans un thriller politique démago.
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Le film, à l'ouverture classique mais prometteuse, finit par s'essoufler à l'instar de ses protagonistes.
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Ami des bonnes causes et des indépendants fauchés, dieu des écolos indignés, des cinéphiles ménopausées et des démocrates confirmés, Robert Redford se sait inattaquable, et va donc achever sa vie d’irréprochable totem du cinéma convenable en faisant le même film tous les trois ans.
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À trop vouloir lorgner vers ses heures de gloire, Redford sombre au final plus dans un rythme ronflant que dans l'efficacité old school.
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L'heure n'est plus aux utopies politiques, les Weathermen ont délaissé la lutte armée pour devenir de bons pères de famille.
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Le thriller, un brin nostalgique et didactique, emprunte, dans le ton et la forme, aux films militants des années 1970 où le comédien a brillé. Si Redford paraît peu crédible (car fatigué) dans la chasse à l’homme que lui livre le FBI, Shia LaBeouf incarne un reporter, digne héritier du Bob Woodward que campait le cinéaste dans Les Hommes du président.
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« Sous surveillance », son neuvième long-métrage en tant que réalisateur, sur le Weather Underground, groupe dactivistes contre la guerre du Vietnam. Hélas, sa mise en scène franchement trop sage, ses courses-poursuites, « pathétiques » tant on souffre pour lui, nous interpellent. Robert Redford est culte, mais n’est-ce pas le film de trop ?