Toutes les critiques de Sole

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Pour son premier long métrage, Carlo Sironi propose une plongée dans l’Europe des laissés-pour-compte de la mondialisation. À 22 ans, Ermanno gagne sa vie avec divers trafics. Mais son oncle lui propose un tout autre type de petit boulot : veiller sur Lena, une Polonaise qu’il a fait venir accoucher en Italie, car elle porte l’enfant qu’il doit adopter avec son épouse. Là, le film se métamorphose. La chronique sociale se mue en réflexion subtile sur la parentalité. Car quand le bébé naît, il va peu à peu devenir indispensable au quotidien d’Ermanno et de Lena, pourtant condamnés à ne pas pouvoir le garder. Pour la première fois, tous deux ont trouvé leur place dans ce monde hostile et envisagent un avenir heureux qui semblait jusqu’alors inaccessible. L’espoir est infime, mais Sironi le filme avec une empathie qui éloigne Sole de toute tentation du glauque dépressif.