Toutes les critiques de Rengaine

Les critiques de Première

  1. Première
    par Frédéric Foubert

    Sorte de Roméo et Juliette façon Dogme tourné à l’arraché dans les rues de Paris, Rengaine oppose une jeune Maghrébine amoureuse à ses 40 (!) frangins, très hostiles à l’idée qu’elle veuille épouser un Noir... En abordant un sujet dont on ne parle jamais (le racisme intercommunautaire), Rachid Djaïdani gratte à sa façon les plaies identitaires de la France d’aujourd’hui. Le constat qu’il dresse serait d’ailleurs franchement déprimant si le film n’était pas porté de bout en bout par un humour renversant, un culot monstre et une énergie
    sidérante.

Les critiques de la Presse

  1. Le Point
    par Florence Colombani

    Sympathique, drôle, surprenant, (...) Mais là où Rachid Djaïdani frappe fort, et déjoue les attentes, c'est dans la scène étonnante qui confronte Slimane et l'un de ses frères, qu'il a toujours rejeté parce qu'il était homosexuel. Douloureuse et juste, cette scène est comme un éclat de vérité brute qui donne au film toute sa force.

  2. Le Figaro
    par Emmanuele Frois

    Rachid Djaïdani met en scène une sorte de Roméo et Juliette black et beur pour dénoncer le racisme entre communautés. Un joyau brut.

  3. Transfuge
    par Damien Aubel

    Le ton est sobre, percutant, résonne d'une sincérité peu commune. Surtout, Rachid Djaïdani fait exister ses acteurs, leur confère une présence brute.

  4. par Jean-Philippe Guerand

Cette fable sur l’intolérance ordinaire déploie une mise en scène qui se met au service de ses protagonistes, ceux-ci étant campés par des interprètes épatants bien que peu connus, à commencer par Stéphane Soo Mongo. Certes, vivre ensemble dans la société française de 2012 suppose des concessions réciproques et il y a à peu près autant d’antagonismes que de minorités, mais Rachid Djaïdani ne se pose jamais en donneur de leçons. Sa réflexion sur la laïcité en est d’autant plus profonde.

  • A nous Paris
    par Fabien Menguy

    S’amusant du ridicule de ces frères désespérés pour pas grand chose, bénéficiant d’un second degré enthousiasmant et d’une liberté de filmer qui rappelle celle d’Abdellatif Kechiche (« La graine et le mulet »), maniant des thèmes complexes, « Rengaine » n’est pas une rengaine de plus sur la mixité, mais un joli moment de cinéma malin malgré le manque de moyens

  • Ecran Large
    par Melissa Blanco

    Film fauché, Rengaine réjouit par son art de la débrouille et une énergie sans pareille. Rachid Djaïdani capte avec intelligence les travers de notre époque.

  • Time Out
    par Alexandre Prouvèze

    Esquivant avec humour l’artificielle linéarité d’un récit classique, ‘Rengaine’ parvient à capter des moments saisissants de réalité, à travers des fragments d’existence trop peu vus au cinéma (notamment ces lascars gouailleurs), avec une proximité et une intensité qui évoquent intelligemment la démarche d’un Cassavetes - ou, côté européen, de la Nouvelle Vague ou du néo-réalisme italien - sans jamais se perdre dans des références ou citations. A la fois légendaire et quotidien, humble et audacieux, ‘Rengaine’ est d’une liberté inespérée pour un premier film.

  • A voir à lire
    par Camille Lugan

    Sans peur de la prise de risques et du décalage, le comédien Rachid Djaïdani signe un premier long-métrage audacieux, qui emporte son spectateur grâce à l’énergie du récit et des personnages.

  • Télérama
    par Cécile Mury

    Ils s'aiment et veulent se marier. Problème : il est africain et catholique, elle est arabe et musulmane. Les familles s'en mêlent... Une fable brillante, originale et bourrée d'énergie sur l'intolérance et les préjugés entre communautés.

  • Le JDD
    par Danielle Attali

    Rachid Djaïdani signe un "petit" film de 1 h 15, percutant et libre, qui en dit cent fois plus que beaucoup d’autres sur l’amour, l’hypocrisie, les préjugés, le racisme qui séparent les communautés jusqu’à la haine. Tourné par à-coups pendant neuf années (sa caméra affranchie part parfois dans tous les sens et boxe avec l’écran), Rengaine s’impose furieusement comme un condensé d’humour et d’énergie, avec ses acteurs impeccables. Monté sans gras, le propos et l’émotion vont toujours à l’essentiel. Les dialogues swinguent, les amitiés tombent sur un mot, les amours s’accrochent et la fin, totalement réussie, vous cueille. Un vrai coup de coeur.

  • Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Ce film ténu, enlevé à l'énergie, force le respect dans sa manière à la fois résolue et éperdue d'aller à la rencontre de lui-même.

  • Les Cahiers du cinéma
    par Joachim Lepastier

    Élaboré pendant neuf ans, ramassé en 75 minutes, ce Romeo et Juliette bricolé sur le pavé parisien tire aussi bien profit de son sens de l'instantané que de sa maturation lente.

  • Le JDD
    par Carlos Gomez

    Un film unique qui provoque des rires, mais nous fait aussi frémir (...) Cette rengaine a tout d'un tube !

  • Le Canard Enchainé
    par La rédaction du canard enchaîné

    Le naturel des acteurs et l'inventivité des prise de vue complètent cette ébouriffante première oeuvre.

  • Libération
    par Julien Gester

    Rengaine avance comme un thriller heurté, avec une énergie propre. Le film dérange, forcément, il trébuche, souvent, mais porte sur lui les signes extérieurs d’une inexhaustible liberté. C’est encore son réalisateur qui en parle le mieux: «Mon film est un boxeur borgne mais il a bon uppercut» – voilà.

  • Le Parisien
    par Pierre Vavasseur

    Il a fallu neuf ans à Rachid Djaïdani pour concrétiser ce formidable film sur la France black-blanc-beur, qui parle du racisme intercommunautés avec intelligence et humour.

  • Critikat.com
    par Marion Pasquier

    De ces films qui permettent de se rendre compte que le cinéma français est encore capable de faire surgir, au milieu d’une production dans l’ensemble sclérosée, des gestes libres, pleins de fraîcheur, des expériences, de la confiance en ce que l’on exprime et de la joie de l’exprimer.

  • Metro
    par Mehdi Omaïs

    Loin des clichés, Rengaine, crucifie les hypocrisies et assomme les préjugés.

  • Les Inrocks
    par Romain Blondeau

    Zéro budget et neuf ans de tournage pour un Roméo et Juliette remixé en chronique urbaine dans le chaudron des communautés noire et d’origine arabe en France. Du cinéma-guérilla fougueux et inventif.

  • La Croix
    par Corinne Renou-Nativel

    Née dans des conditions très singulières, cette ode à la différence est portée par l’énergie et la sincérité de ses protagonistes.

  • StudioCiné Live
    par Sophie Benamon

    Une plongée au coeur des racines du racisme, une ode à la différence, un cinéma-vérité poétique.

  • Les Fiches du cinéma
    par Jeff Costello

    "Rengaine" pointe les tensions inter-communautaires par le biais des a priori sociaux. La dénonciation est d'une grande maladresse, mais le récit ménage, grâce à ses comédiens, des séquences savoureuses.

  • L'Express
    par Christophe Carrière

    Comme son titre l'annonce intelligemment, Rengaine n'est pas nouveau et ne révolutionne rien. Aucune importance, car ce n'était pas le but recherché. Ce qui frappe et tient au corps, ici, c'est la soif de cinéma de son auteur, Rachid Djaïdani. Elle transpire à chacune de ces séquences filmées en caméra numérique de manière parfois maladroite mais toujours avec l'envie de servir le propos plutôt que de l'illustrer platement. Une énergie cohérente avec le fait que Djaïdani a tourné cette chronique sans aucun financement et sur plusieurs années. Ce qui donne sacrément envie de voir son second film.

  • See
    par Denis Brusseaux

    A la fois parabole sur la tolérance et fable sur l'amour qui transgresse les préjugés, Rengaine porte bien son nom. Mais ce n'est que grâce à la succession de saynètes souvent inattendues et à l'abattage de comédiens amateurs, que l'on endure la réalisation assommante.

  • Chronic'art
    par Yal Sadat

    La singularité revendiquée par Rengaine ne tient pas à son argument mais à son geste, grand coup de pied dans la boîte préparé pendant neuf ans de galère, neuf ans à filmer comme on peut, là où on peut. Seul hic : on ne voit pas vraiment dans quoi shoote cette romance hip-hop, « assez peu correcte politiquement » dixit Libé.

  • Ouest France
    par La rédaction de Ouest France

    (...) du bon sentiment dans ce plaidoyer pour la tolérance et la liberté qui ressemble à un catalogue des situations les plus stéréotypées.