Toutes les critiques de Le chant de la forêt

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Un homme, près d’une rivière, entame un dialogue avec l’esprit de son père défunt. C’est long. Très long. Interminable, à l’image de ce film, midocu mi-fiction (pourtant primé à Un certain regard en 2018), qui nous entraîne sur les pas d’Ihjãc, un chef en puissance qui refuse de devenir chaman et tombe sous la coupe d’un méchant perroquet. On a l’air de se moquer mais le film, tellement pétri de son importance, donne le bâton pour se faire battre – tout le monde ne s’appelle pas Jean Rouch, capable de faire de l’ethno-fiction sans paraître ampoulé et démonstratif. Dans les scènes urbaines (Ihjãc va en ville pour se faire soigner mais personne ne veut s’occuper de ce pseudo-malade), les réalisateurs martèlent bien leur message, au cas où, sur un Brésil à deux vitesses, partagé entre croyances ancestrales et modernité.