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Pascal Chaumeil a eu la main heureuse et s'est offert un atout de maitre : Romain Duris. Il percute l'écran dès les premières images avec sa séduisante nonchalance et nous embarque dans un tourbillon amoureux dont on ne décroche pas. En face la trop rare Vanessa Paradis est un peu éblouie par les prouesses de son gentleman cambrioleur des coeurs. A leurs côtés, un brelan d'excellents seconds rôles (...). Un coup de poker qui se révèle comme une partie joyeuse et enlevée comme on aimerait en voir plus souvent dans le cinéma français.
Toutes les critiques de L'arnacoeur
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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L'efficacité maximale de L'Arnacoeur, comédie ravissante, tient au moins autant à son scénario parfaitement aiguisé qu'à la performance d'un acteur en pleine explosion, François Damiens.
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Tous les acteurs sont formidables et Romain Duris explose dans un rôle comique et très physique. Il réalise ses propres cascades, bouge, court, danse comme un dieu et forme, avec Vanessa Paradis, le tandem attrape-coeur de cette arnaque très drôle, romantique, ultra pêchue et glamour à tomber.
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Le grand charme du film, c’est le couple vedette. Romain Duris, mi-assommé mi-fiévreux comme toujours, mélange bizarre (est-il idiot ? est-il rêveur ?) poussé ici vers un romantisme un peu gaga, passe sans crier gare d’une vitesse de jeu à l’autre, lent, dopé, distrait, en alerte. Vanessa Paradis garde son allure lointaine de petite féline et devient très proche d’un coup dès qu’elle se met à parler, avec cette fine candeur et un tempo apaisé audacieux dans le genre de la comédie où la frénésie est trop souvent privilégiée. Quelque chose de difficilement amadouable, une manière d’être buté et plein d’espoir unit sans doute les deux acteurs, dont le plaisir à jouer ensemble arrondit les scènes. Que ce soit dans la revisitation de la scène de “danse du cygne” de Dirty Dancing, où Duris se transforme en inquiétant lévrier afghan, ou dans les autres scènes sentimentales, leur tact commun, leur manière de se flairer subtilement l’un l’autre, tressaillant aux moindres détails, s’électrisant avec patience, s’enlaçant en rêve et se retenant en réalité, inventent un vrai couple de cinéma.
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Une comédie romantique pétillant d'humour, de fantaisie, d'originalité et formidablement interprétée par le duo Paradis-Duris. A savourer en amoureux ou en famille.
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En plus d'une Vanessa Paradis craquante et fragile, L'arnacoeur trouve dans ses rôles satellites de véritables trésors d'humour supplémentaires. En complice du don juan, le couple Julie Ferrier et François Damiens est le mariage parfait de la tendresse et de la drôlerie. Cerise sur le gâteau: des séquences particulièrement tordantes où Romain Duris s'entraîne à la chorégraphie de Dirty Dancing dans les bras de François Damiens. Difficile de résister. Dialogues chocs et casting chic, L'arnacoeur, c'est une arme de séduction massive bien huilée. Y a du printemps dans l'air.
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Cela aurait pu être juste une comédie de plus, mais c'est plus, c'est justement la comédie romantique et légère réussie du mois.
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Le show, presque irréel de drôlerie, électrise tout sur son passage et contamine rapidement le récit, transformant la petite romance de supermarché s'imaginant comédie romantique à l'Américaine (Vanessa Paradis, pas mal en mode inversé de Duris) en crépitante usine à gags. C'est bien dans cet enchaînement convulsif, dans cette sécheresse et dans cette férocité ne s'épargnant aucun excès comique que L'Arnacoeur puise sa réussite, une sorte d'énergie animale, un peu sauvage, qui permet de se hisser hors des sentiers battus de la comédie de séduction gentillette à laquelle tout semblait le prédestiner. Pas si fréquent.
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Drôle, charmante, rythmée, cette comédie romantique française est le régal qu’on n’espérait plus ! Quant à l’hommage à « Dirty Dancing », on vous laisse la surprise, mais il vaut le coup d’oeil…
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Le scénario fait se rencontrer sous le signe de la fantaisie et de l'humour le suspense opérationnel de Mission impossible et le charme de la comédie romantique. La réalisation s'inspire du professionnalisme hollywoodien sans verser dans le ridicule du démarquage franchouillard. Les acteurs se partagent impeccablement le travail : grain de folie pour le couple Ferrier-Damiens en coulisses, glamour très plausible pour le duo Paradis-Duris.
La fin est évidemment courue d'avance, mais on s'y achemine avec plaisir, sans labeur ni lourdeur, comme on boit une coupe de champagne. Pour un premier long-métrage, fût-il de commande, Pascal Chaumeil s'est remarquablement acquitté de sa mission. -
(...) Duris, dans un costume italien qui lui va à ravir, en fait des tonnes, jouant comme toujours au casse-cou, au Bébel junior, et puis finalement, tout simplement au Duris qu’on aime. Mais sans tomber dans l’autoparodie. Sa confrontation avec Paradis y est sûrement pour quelque-chose. Le couple qui se forme sous nos yeux est de toute beauté, physique, évidemment, la comédienne n’a jamais été aussi délicieuse. Mais surtout ils dégagent une passion fusionnelle palpable à chaque scène. Certes, ils endossent des figures qu’on a déjà vues des dizaines de fois, mais sublimés par une vraie réalisation de grand écran et une photographie qui les met en valeur, ils élèvent le petit spectacle comique en une somptueuse romance qui parvient même à toucher. Bref, promis juré, pas d’arnaque au programme, L’arnacœur est un spectacle populaire intégral dont la générosité saura ravir les foules.
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Bon, d'accord, on n'est pas dans la subtilité de Lubitsch. Mais - et c'est pas mal ! - chez le Philippe de Broca du Magnifique, avec, à la place de Belmondo, un Romain Duris élastique, gracieux, dont on ne sait trop quand on le préfère : piégeur ou piégé. C'est toute l'ambiguïté de cette comédie qui regorge qu'une qualité qui manque tant aux autres : le charme.
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Un James Bond de la drague : de cette idée en or massif, Pascal Chaumeil, venu de la pub, a tiré un film efficace qui, s’il est un peu cousu de fil blanc, distille un vrai charme. Grâce à l’alchimie du couple Duris-Paradis mais aussi au soin apporté aux personnages secondaires, en particulier Marc et Mélanie, les deux complices d’Alex (impeccables François Damiens et Julie Ferrier), dont chaque apparition déclenche l’hilarité. Jolie surprise.
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On ne devrait jamais se priver d’une comédie sentimentale qui pétille. L’Arnacoeur est de celles-là, sympathique, en plus de filer le train à ses grandes soeurs américaines des années 1950, dont elle a emprunté le rythme, les codes sans clichés et le culot dramaturgique. Ici, Pascal Chaumeil, qui signe son premier film, ne s’encombre pas de crédibilité, mais ça sonne juste, jusque dans l’outrance. C’est romantique en diable sans être mièvre, drôle sans être grossier, séduisant sans racolage. Les seconds rôles Julie Ferrier et François Damiens forment un autre duo farfelu, très vite indispensable. Romain Duris, lui, drague et danse comme personne. Il impose son talent fantasque face à Vanessa Paradis, impeccable fille à papa trop parfaite pour être honnête.