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Juvenal n’a ni famille ni ami, mais il n’est jamais seul. Bercé par les remous des passants comme un enfant dans les bras de sa mère, c’est au sein de la foule qu’il se sent bien. Quand il la quitte, il perd pied. Une rencontre va venir bouleverser cet équilibre précaire… Bouleversement en mode mineur car dans ce film brésilien, comme dans "La Femme sans tête", de Lucrecia Martel, ou chez Jaime Rosales ("Un tir dans la tête", "La soledad"), la mise en scène confine à l’abstraction au point que l’on se demande constamment si l’on n’a pas manqué quelque chose. Une péripétie ? Un sous-texte caché ? Non, rien de tout cela. Avec son format carré, identique à celui de "Mommy", le film invite à l’observation froide du quotidien de ce curieux quidam. Si l’on ne détourne pas le regard, l’exercice n’aura pas été vain.
Toutes les critiques de L'Homme des Foules
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un conducteur de métro et une contrôleuse ferroviaire y sont filmés, avec une nonchalance sensuelle, dans un format carré à la fois aride et séduisant.
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Si le film impose une certaine langueur, sa mise en scène convoque toujours les sens, nous tient éveillé par de belles idées de composition - séquence des photos, scène de la boule à facettes.
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[Le désir latent jamais exprimé] confère au film une rigidité (pour ne pas dire : une frigidité) qui sied mal à la proximité qu’il prétend instaurer avec un état humain.
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Avec cette esthétique qui semble creuser les espaces vides et souligner la froideur graphique de la ville, le film prend le risque de n'être qu'un beau portfolio de la solitude dans tous ses états.
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Une expérimentation au dispositif un peu froid, (et cadré en format vertical, oui, comme "Mommy", de Xavier Dolan), mais non dénué d’un magnétisme entêtant.
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Cette étude rend claustrophobe à cause notamment de son image au format carré. Puis il finit par ennuyer avec ses protagonistes sans vie sociale et au quotidien répétitif.