-
“ Œuvre mineure d’un génie en roue libre, Boulevard de la mort est un film sado-maso. Sado dans sa première partie où Stuntman Mike (initiales SM !!!), le tueur-cascadeur interprété par Kurt Russell, malmène puis viole une bande de bimbos, chaudes comme la b(r)aise, à l’aide de sa Chevy Nova customisée « à l’épreuve de la mort ». Maso dans sa seconde quand SM, confronté à d’autres pépées plus coriaces, passe un sale quart d’heure. Sado-maso parce qu’il faut souffrir durant d’interminables scènes de babillages entre filles et supporter une construction dramaturgique binaire, audacieuse mais redondante, pour jouir des quelques moments de pur plaisir qu’offre le film. Parmi eux, la collision orgasmique de deux bagnoles lancées à toute berzingue et une poursuite dantesque dotée d’une séquence saisissante, emblématique du cinéma de Tarantino, où les deux bolides vintage débarquent au beau milieu du trafic autoroutier, illustrant le glissement d’un univers 70’s fantasmé au monde réel (...)”
Toutes les critiques de Boulevard de la mort
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Une année sans Tarantino paraît bien morne. Boulevard de la mort arrive à point nommé car les fans du grand Quentin commençaient une crise de manque. Comment résister à ces images soignées comme une BD, cette répartie cynique qui rendent ces scénarios inimitables ? Sans parler du casting trié sur le volet et de la bande originale parfaite pour la virée en bagnole la plus infernale de l’année. Comme des sadiques, on adore regarder les autres crever de trouille. Seulement voilà, à peine embarqués dans la caisse mortelle de Kurt Russell, les 2 heures de film filent si vite qu’on se demande comment tenir jusqu’au prochain chef d’œuvre.
-
Boulevard de la mort est un exercice de style incroyablement plaisant et au fond très conceptuel. Mais curieusement, plus le film est artificiel, référentiel, fabriqué, plus il s’approche de la vie, avec ses « pépettes » délurées et leur franc-parler. C’est aussi toute la grâce de Boulevard de la mort de tourner le dos à la standardisation des blockbusters hollywoodiens et de réussir, par le biais d’un pastiche assez sophistiqué, à être pertinent et moderne.
-
Comme une main de cadavre soudain douée de vie, Boulevard de la mort est un morceau de film qui s'est affranchi de son maître.(...) Boulevard de la mort a conservé son aspect artificieusement déglingué et, en partie, sa nature de pastiche. Le directeur de la photo (Tarantino lui-même) utilise les zooms avant brusques, le montage est brutal. Ce qui sied à une histoire de tueur en série qui pourchasse, au volant d'une Ford Mustang noire, de jolies jeunes filles court vêtues. (...) Le contraste est assez plaisant entre le naturel des situations et la brutalité presque enfantine de la mise en scène. On sent que Tarantino approche de sujets intimes, qu'il flirte avec une matière autobiographique. Mais, pour protéger sa pudeur virile, il finit par recourir à l'arme absolue - une poursuite en voiture spectaculaire, garantie sans effets spéciaux numériques, qui permettent à ce film claudiquant mais attachant de se terminer sur une violente poussée d'adrénaline.
-
Parodiant les films de série Z, Tarantino nous invite à bord d'un dragster cinématographique sans ceintures de sécurité ni freins, mais qui ne manque pas d'airbags avec son casting féminin survolté. Cette comédie, qui a fait très mauvais genre au dernier Festival de Cannes, nous plonge, telle une poignée de puceaux jetés dans un bain de Marie-couche-toi-là, au coeur de conversations débridées de copines délurées. Son rythme rock n'roll, ses cascades gore et ses interprètes en font un succulent steak barbare assaisonné de scènes cultes.
-
"Boulevard de la mort" est un film aussi puéril que la série des "Teletubbies", et pourtant, il procure la même sensation que la lecture en état d'ivresse de "La critique de la raison pure": on n'y comprend rien.