Les coulisses des productions des prochains films Sony n’auront bientôt plus aucun secret pour nous. Le gigantesque hacking de la compagnie se poursuit avec la révélation d’emails privés échangés le mois dernier entre le PDG de MGM, Jonathan Glickman, la boss de Sony Pictures, Amy Pascal, et Barbara Broccoli, productrice de la saga James Bond. On y apprend notamment que le budget de Spectre, la prochaine aventure de 007, tournerait autour des 300 millions de dollars. A titre de comparaison, le budget du gigantesque Avatar s’élevait officiellement à 237 millions de dollars (hors promo), et celui de Skyfall, le précédent Bond, se situait quelque part entre 150 et 200 millions.
Cette inflation du budget bondien est une pomme de discorde entre Glickman, qui explique dans ces mails vouloir à tout prix réduire les coûts, et Barbara Broccoli, qui refuse de faire des compromis. Très concrètement, Glickman propose ainsi qu’une scène de nuit censée se dérouler dans une villa romaine soit finalement tournée à Londres, qu’une séquence d’action dans un train mette en scène "trois wagons plutôt que quatre", ou de couper dans le budget du "final sous la pluie". Il évoque également les incitations financières proposés par le gouvernement mexicain (la production pourrait gagner 6 millions en "montrant les aspects les plus modernes de Mexico"), les accords conclus avec Heineken autour du placement de produits, ou le fait qu’embaucher l’acteur Andrew Scott (le Moriarty de la série Sherlock) leur a coûté 1 million de moins que s’ils avaient casté Chiwetel Ejiofor (12 Years a Slave), le comédien initialement pressenti pour le rôle de "C", nouveau boss du MI6.
Dans un autre registre, on apprend également grâce à ces documents que James Bond affrontera dans Spectre une "méchante lesbienne" et que le vilain Ernst Stavro Blofeld, le big boss de l’organisation criminelle Spectre, fera bien une apparition dans le film. Super, mais à quel prix ?
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