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Festival De Cannes
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PHOTOS - 5 films à voir avant Zulu

L'Arme fatale 2 (1989)

OK. Revenons à notre sujet. Un flic blanc borderline, un flic noir introverti et entre les deux, d?ignobles nazis d?Afrique du Sud. Si la relation entre Ali et Brian, les deux héros de <em>Zulu</em> est plus complexe que celle qui unit Riggs et Murtaugh, la prestation de Mel Gibson dans la série L?Arme Fatale a visiblement beaucoup influencé la perf (hallucinante) d?Orlando Bloom? Même regard de chien fou, même sale gueule de dépressif et même épaisseur un peu flippante. On vous voit venir. Pourquoi le 2 ? L?intrusion du contexte politique de l'époque : les gros salopards qui veulent péter la gueule de Gibson et Danny Glover sont des suprématistes blancs qui émargent au consulat d'Afrique du Sud. Tiens, tiens?

Black Dynamite (2009)

Pour ceux qui n?auraient pas lu le bouquin de Caryl Ferey et n?aurait pas le courage d?aller faire un tour à la librairie la plus proche (ou sur Amazon), rappelons que, au fond, <em>Zulu</em> raconte comment deux flics tentent de déjouer les projets d?un groupe de sudaf légèrement cinglés qui veulent se débarrasser des noirs en fabricant une drogue qui pourrait les tuer massivement? Précisément l?un des thèmes de Black Dynamite. Parodie délirante des films Blaxploitation, le film de Scott Sanders suivait le parcours d?un ancien de la CIA qui sortait de sa retraite pour faire payer à des malfrats la mort de son jeune frangin. Au passage, il mettait à jour un odieux complot fomenté par des Blancs corrompus voulant éradiquer les blacks new-yorkais avec une dope spéciale. <em>Black Dynamite</em> reprenait ici le pitch de <em>Three The Hard Way</em>, classique oublié de la blaxploitation que réactive à sa manière <em>Zulu</em>.

This Must Be The Place (2011)

Quel rapport entre le buddy movie bien agité de Salle et la chasse au nazi d?un sosie de Robert Smith (Sean Penn chevelu) orchestré par Paolo Sorrentino ? Le caractère imprévisible du récit, et surtout la séquence de fin de Zulu, scotchante donc (on le répète), où Forest Whitaker, au ralenti, règle son compte et ses comptes avant de découvrir la vacuité d?une quête existentielle qui auradrivésa vie et accessoirement le film. Il y a dans la deuxième partie du Sorrentino une rupture de ton qui nous embarque dans les traces de son héros - qui se déplace avec son petit nuage d?éther statique - à travers les Etats-Unis, jusqu?au Nouveau-Mexique, pour une chasse au nazi psychédélique et dépressive. Chez le réalisateur italien, l?esthétique du sarcasme et de la loufoquerie était l?écrin dans lequel chaque personnage révélait sa douceur et ses fragilités. Chez Salle (et Ferey), c?est derrière sa violence, derrière la sauvagerie, que tous les personnages dissimulent leur profonde humanité. Leur progressive mise à nu fait précisément la beauté de ce thriller un peu plus complexe qu?il n?y paraît.

Zulu Love Letter (2004)

Plus que Cry Freedom : Le Cri de la liberté (réalisé par un blanc, Richard Attenborough, et dont le vrai héros n?est pas Denzel Washington, mais Kevin Kline), <em>Zulu</em> rappelle ces films qui prennent à bras le corps la réalité sud-africaine et s?immergent dans le réel. On a longtemps hésité entre District 9 (pour la plongée hyperréaliste dans les townships) ou Tsotsi, mais on a préféré ce film que personne n?a vu. Et pas seulement pour frimer. Dans Zulu Love Letter, une journaliste noire, mère d'une adolescente sourde et séparée de son mari, part à la recherche des membres de la police secrète auteurs de l'assassinat d'une fille dont elle fut jadis le témoin? Comme le film de Salle, <em>Zulu Love Letter</em> est une réflexion critique sur la situation sociale du pays, un film ultraréaliste qui investit le présent pour mieux sonder les plaies du passé (notamment les séquelles de l'apartheid). Ce n'est pas tant l'action (ou le mcguffin) qui motive Ramadan Suleman que l'introspection. Et au fond, la morale du film de Salle est sensiblement la même que celle du Suleman : si tous les coupables n'ont pas payé leur dette, les victimes, elles, n'ont pas fini de charrier une douleur équivoque, où transparaissent le malaise et la honte. C?est le sens de l?hallucinante scène de fin.

Compte à rebours avant Zulu

Avant la sortie de Zulu le 4 décembre prochain, une nuit de mise en bouche vidéo s?impose pour maîtriser les éléments clefs du thriller viscéral et âpre de Jérôme Salle, avec Orlando Bloom et Forest Whitaker en flics de choc qui enquêtent sur le sombre passé de l'Afrique du Sud.<strong>Voir aussi : notre interview vidéo avec Orlando Bloom : « Avec Zulu, j?ai pu changer l?idée que les gens ont de moi? »</strong>

Zoulou (1964)

Puisqu?il est quand même question des zoulous dans Zulu - comme son titre l?indique donc - ce Cy Endfield reste un chef d??uvre méconnu. Mis à part le titre (francisé en Zoulou) et le setting (l?Afrique du Sud), pas vraiment de rapport entre ce flamboyant récit de guerre colonial et le nouveau thriller de Jérôme Salle, mais faut-il vraiment une bonne raison pour revoir l?un des plus beaux films de guerre jamais tourné ? Le meilleur rôle de Michael Caine ? Et l?un des meilleurs films british 60?s ? Franchement ?

Avant la sortie de Zulu le 4 décembre prochain, une nuit de mise en bouche vidéo s’impose pour maîtriser les éléments clefs du thriller viscéral et âpre de Jérôme Salle, avec Orlando Bloom et Forest Whitaker en flics de choc qui enquêtent sur le sombre passé de l'Afrique du Sud.Voir aussi : notre interview vidéo avec Orlando Bloom : « Avec Zulu, j’ai pu changer l’idée que les gens ont de moi… »