GALERIE
Courtesy of Paramount Pictures. / ©2023 Paramount Pictures. Hasbro, Transformers and all related characters are trademarks of

Loin des délirants vertiges de la franchise sous le règne Michael Bay, le septième Transformers se contente de faire le job.

Passé le prologue de space opera un brin nanar (des robots-bêtes nommés "Maximals" affrontent les serviteurs d'un robot-planète pour le contrôle de la "Clef de Transdistortion"...), le nouveau Transformers parvient presque à convaincre. Dans son premier acte, nous suivons en parallèle deux personnages : l'un, Noah, est un ex-soldat bricoleur qui cherche un boulot pour payer les soins de son petit frère diabétique ; l'autre, Elena, est une apprentie archéologue qui tombe sur un étrange artefact. Le premier est joué par le charmant Anthony Ramos (Hamilton, In the Heights) et la seconde par la très intéressante Dominique Fishback (The Deuce, Judas and the Black Messiah, la série Swarm).

Leur aventure croisée, rythmée par des standards du rap 90's (nous sommes à New York en 1994, donc la moindre scène balance du Nas ou A Tribe Called Quest), est agréablement fun et accrocheuse. Très bien incarnée. Bon, forcément, après, les robots débarquent (reprenant la relation voiture rigolote/héros cabossé du premier film) et prennent de plus en plus de place, jusqu'à ce que Transformers : Rise of the Beasts devienne une orgie de bastons en numérique. Ce qui n'est pas si grave en soi - après tout, on va voir un film Transformers - mais le résultat est plutôt plat.

Un peu plat, d'abord par rapport au reste de la franchise (dont on exclut le doudou rétro 80's Bumblebee), qui même dans ses moins bons épisodes reposait toujours sur les vertigineux effets d'échelle de Michael Bay, dont la caméra pouvait passer du micro au macro en un mouvement, provoquant des effets de cinéma parfois ahurissants. Et un peu plat par rapport -ce qui est plus regrettable- par rapport au début du film en soi, qui est on le répète bien incarnée et dirigée par Steven Caple Jr. (réalisateur du très honnête Creed II). Rise of the Beasts ne parvient pas à combler cet écart, ni avec la franchise, ni avec lui-même. Ne reste qu'un film de robots aliens, qui fait simplement son job, et pas trop mal en fait, mais rien de plus.

Transformers : Rise of the Beasts. De Steven Caple Jr. Avec Anthony Ramos, Dominique Fishback. Durée : 2h 08min. Au cinéma le 7 juin 2023.