Nicolas Cage dans The Surfer
The Jokers

Le réalisateur de Vivarium revient avec un film aussi tendu qu’amusant, soutenu par les grosses performances de ses deux stars, très complémentaires.

On n’attendait plus grand-chose de l’irrégulier Lorcan Finnegan, célébré pour son cauchemardesque - c’est un compliment - Vivarium, et qui avait quasi immédiatement douché tout espoir avec le très faiblard The Nocebo Effect. Mais chaque critique a son péché mignon, et la simple présence de Nicolas Cage au casting de son nouveau film avait suffi à aiguiser notre intérêt. Nous voici donc en mai 2024 dans une salle du Palais des festivals de Cannes, afin de découvrir The Surfer, « Séance de minuit » qui aura mis une grosse année à débarquer sur Paramount+.

Cage y incarne un surfer du dimanche voulant partager une planche avec son fils sur la plage de son enfance, située sur la côte ouest australienne. Mais un gang de locaux leur interdit l'accès à l’océan…

Obsession fatale

Entre revenge movie et thriller psychologique, ce huis clos en plein air (on ne bougera jamais de la plage et de son parking riquiqui) doit beaucoup à la performance downtempo de Cage : il y fait des miracles en type obsédé par ce qu'on lui refuse, et qui se clochardise à vue d'oeil à mesure qu'on le dépouille de ses signes extérieurs de richesse (ses lunettes de soleil, sa montre, sa bagnole…).

Et Finnegan prend un plaisir communicatif à sadiser le personnage à travers Scally, leader des surfers et connard en chef, joué par un impérial Julian McMahon. L’une des dernières occasions de revoir feu la star de Nip/Tuck et Les Quatre Fantastiques, qui trouve dans cette incarnation de la masculinité toxique l’un de ses meilleurs rôles.

The Surfer, de Lorcan Finnegan, avec Nicolas Cage, Julian McMahon... 1 h 43. À voir sur Paramount+