Keanu Reeves visite la tour Eiffel, Montmartre et le métro de la capitale française dans cette suite, le temps de quelques scènes mémorables. Décryptage de son réalisateur, Chad Stahelski.
A l'occasion de la sortie en salles de John Wick - Chapitre 4, Keanu Reeves est en couverture de Première (n°538, mars 2023). L'acteur revient sur son attachement à ce personnage d'ancien tueur à gages forcé de sortir de sa retraites, expliquant dans nos pages en quoi il est un héros à part dans le paysage du cinéma d'action actuel.
Puis au sein de notre dossier spécial, le metteur en scène Chad Stahelski revient pour nous sur son parcours exceptionnel au côté de la star, depuis leur rencontre sur Matrix, en 1999, quand il était cascadeur, à leur organisation en duo des scènes de combat les plus folles de cette autre saga. Et quand on lui demande ce que ça lui a fait de tourner à Paris, notamment le temps d'une scène dingue tournée sur les marches de Montmartre, il s'emballe. Extraits.
"’J'aime mon boulot. Putain, qu’est-ce que je l’aime… (...) Quand je shoote un dialogue de Keanu et Ian devant la tour Eiffel, croyez-moi, c’est une journée très cool. Quand on ferme le musée du Louvre vingt-quatre heures pour moi afin que j’y tourne une séquence, c’est pas mal non plus. Je peux banaliser un convention center plusieurs jours, débarquer avec mon équipe de SFX, construire 33 cascades et lancer Keanu dans des combats dantesques avec 600 figurants, des chiens et des tomahawks… Et vous me demandez si c’était fun ? Oui, chaque jour était incroyablement fun ! Maintenant, pour vous répondre, on devait commencer par Paris et finir à Berlin mais on a interverti. Parce qu’il n’y a pas à dire, Paris possède les extérieurs les plus dingues. Les escaliers de Montmartre, c’était vraiment pas mal…"
A propos des influences, en partie françaises, de cette saga : "John Wick reste spécial. On y a tout mis. Notre passion pour le wu xia pian [films de chevalerie chinois], les polars existentialistes français, Alain Delon, Le Cercle rouge, Le Samouraï, Zatoichi le sabreur aveugle, Leone, Kurosawa, le western… John Wick a été conçu par Keanu, Dave [Leitch] et moi comme une lettre d’amour au cinéma d’action. Le fait que notre héros ait trouvé sa place auprès de tous ces modèles est une fierté immense pour nous. Et son succès n’a fait qu’exacerber ce côté compilatoire. On aime les langues, le cinéma international ? On fout du latin et des sous-titres partout. On aime les chiens, les bagnoles, le Blanton’s, notre bourbon préféré? Tout ça se retrouve dans les films."
A propos du look "négligé" des méchants français : "Ah ah ah ! Ça vient du script : on est tard dans le film, les méchants battent le rappel de tout le tissu criminel underground, les petits malfrats, les types vraiment dangereux de la rue. Ces gens-là ne peuvent pas avoir des looks de gardes du corps tirés à quatre épingles, ça n’aurait aucun sens. Mais mon équipe française était fantastique, toutes mes excuses et je vous jure que la prochaine fois que je fais intervenir des bad guys français, ils seront très élégants."
John Wick 4 : "Trop de scènes d’action sont minables dans les films à 300 millions de dollars"Notre dossier complet sur John Wick est à retrouver en kiosques. Voici une featurette consacrée aux cascades spectaculaires du quatrième film, actuellement au cinéma :
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