Peter Kosminsky prépare un film sur les jeunes années du président sud-africain.Peter Kosminsky n’a jamais eu peur de la controverse. La plupart de ses téléfilms ont abordé des sujets sensibles – de la guerre en ex-Yougoslavie (Warriors) à récemment la création d’Israël (La promesse)- avec franchise. Curieusement, au cinéma, le réalisateur faisait un peu plus profil bas : sa version des Hauts de Hurlevents ou Laurier blanc sont de gentillets mélos. Il est probable qu’il inverse la vapeur avec son nouveau projet de film. Young Mandela reviendra sur les jeunes années du futur président sud-africain, particulièrement la période où il fut membre de la branche militaire, souvent qualifiée de terrorriste, de l’ANC, le parti politique crée en 1939. Kosminsky annonce son plan au Guardian : « L’histoire que j’essaie d’y raconter est celle de la jeunesse de Mandela jusqu’à son emprisonnement. Il est perçu aujourd’hui, à juste titre, comme l’homme qui a délivré l’Afrique du Sud d’une quasi-guerre civile mais avant cela il fit partie d’un mouvement violent. Je veux expliquer aux gens que son histoire est beaucoup plus complexe que ce qu’on croit ». Une scène prévue fait déjà polémique : on y verra Mandela apprendre à des militants de l’ANC comment faire exploser un batiment. Kosminsky précise cependant qu’il insistera sur la politique de cette branche d’éviter toute perte humaine : « Je ne veux pas le crucifier: je suis probablement son plus grand fan. Si Mandela avait été éxécuté en tant que terroriste, l’Afrique du Sud n’aurait pas connu la phase de transition pacifique actuelle. Le moment crucial pour un ancien terroriste est celui où il agit contre ses intérêts, quand il tend l’autre joue ».
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Nelson Mandela : un biopic qui n’occultera pas des zones d’ombre
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