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Tous les jours, avant la sortie de Quantum Of Solace, Premiere.fr passe au rayon X un James Bond différent.Moonraker de Lewis Gilbert Le thème :Moonraker composé par John Barry et chanté par Shirley Bassey. Le thème avait été offert auparavant à Kate Bush et Frank Sinatra qui refusèrent. Johnny Mathis (chanteur de pop sirupeuse) accepta avant de se désister au dernier moment. C’est finalement Bassey qui fut casté à quelques semaines de la sortie. Résultat ? Ben euh… c’est tellement nul qu’on a même oublié que Bassey l’avait chanté. Jame Bond contre : Hugo Drax (interprété avec une élégance messianique par Michael Lonsdale), un magnat de l’industrie aérospatiale qui a décidé de débarrasser la terre de l’espèce humaine pour la repeupler avec des individus physiquement irréprochables dont il serait roi. Eugénisme quand tu nous tiens… Son plan est très simple : 1/ assainissement de la planète grâce à la dispersion d’un gaz mortel 2/ retranchement de ses aryens dans une station spatiale 3/ repeuplement. Il a juste oublié Bond… Le film : Onzième Bond de la série, Moonraker . Face au déferlement planétaire de la saga Star Wars, les producteurs eurent une idée aussi géniale que saugrenue : envoyer James Bond dans l’espace. Le film se fit donc en catastrophe : à la fin de L’espion qui m’aimait, on peut lire « James Bond reviendra dans Rien que pour vos yeux ». Mais pour coller à l’engouement SF, Cubby Broccoli et Lewis Gilbert décidèrent de changer le planning et de verser dans un humour et une surenchère d’effets spéciaux aujourd’hui datés. Tous les idéaux esquissés par l’épisode précédent sont donc abandonnés et la déchéance artistique de la série s’installe avec ce film qui s’éloigne le plus des origines du héros de Ian Fleming au détriment de l’espionnage. Le film ne reprend qu’une seule scène du livre éponyme de Ian Fleming, et Gilbert se contente de remaker mollement L’espion qui m’aimait (les navettes remplacent les sous-marins) ou de reprendre le synopsis, les gadgets et parfois les plans du film italien Ramdam à Rio, parodie de James Bond réalisée 13 ans plus tôt et spoof préféré de Tarantino… Tout cela a contribué à déconsidérer Moonraker qui est, pour les fans, l’un des pires épisodes de la saga (un combat au pistolet laser, les « one-liners » à la fin de chaque séquence d’action, Moore en roue libre), même si la jeune Delphine Drieu La Rochelle continue de clamer un peu partout que c’est son préféré. Bref : il s’agit quand même de l’opus le plus rentable de la série. Moonraker détint le record de recettes des Bond pendant 16 ans. Avec 300 millions de dollars pour une production de 35, le film fut un immense succès que seul vint renverser GoldenEye. 007ème ciel : 3 Oh James : On passera rapidement sur l’hôtesse de l’air que Bond embrasse et qui, quelques secondes plus tard, dans un prégénérique anthologique, essaiera de le tuer en le balançant hors de l’avion sans parachute. La première Bond Girl digne de ce nom à apparaître dans Moonraker est Corinne DuFour, pilote personnelle de Drax qui emmène 007 visiter l’hacienda californienne du magnat. Lorsque Bond se glisse dans sa chambre alors qu’elle s’apprêtait à se coucher, c’est pour glaner des renseignements… mais pas seulement. Après avoir fait l’amour au double zéro, Corinne le retrouve occupé à fouiller le bureau de son patron et mentor ; elle lui indique tacitement l’emplacement du coffre-fort, ce qui lui vaudra d’être dévorée par les chiens de Drax. Au même moment, Bond fait la connaissance de Holly Goodhead (Lois Chiles) cosmonaute émérite et agent de la CIA. Elle couche une première fois avec lui mais elle n’accepte d’aider Bond que lorsque celui-ci lui sauve la vie au Brésil. Après avoir fait échouer les plans de Drax, James Bond et Goohead réussiront à s’enlacer en apesanteur…Enfin, à Rio de Janeiro, Manuella aidera Bond à tuer le temps (en plus de l’aider dans son enquête). Movie magic : Passé la poursuite en gondole (grotesque et juste digne d’un Lautner 70’s) ou les affrontements au pistolet laser, le film recèle quelques séquences sensationnelles : le combat contre Chang dans le musée de vers (Venini Glass) et le passage des sirènes amazoniennes restent d’une beauté fantastique. Deux échappées surréaliste dans un film boursouflé… Bondologie : En février 2004, une rumeur internet prétendait qu’en 1956, Orson Welles avait filmé une première version de Moonraker. Photo à l’appui (Dirk Bogarde jouait Bond, Welles jouait Drax et Peter Lorre l’homme de main de Drax), le hoax fut repris un peu partout avant que son créateur n’avoue la supercherie. Sinon, Moonraker est le premier film à envoyer James Bond dans l’espace et surtout le seul film dans lequel Requin parle (pour ne rien dire). Phrase bondienne :(Au moment où la navette tente de s’accrocher à la fusée et où Bond enlace Holly Goodhead) Q: "Je crois qu’il tente une nouvelle pénétration"On ne vit que deux foisOpération TonnerreGoldfingerBons baisers de RussieJames Bond contre Dr NoEn attendant Quantum of SolaceLes Diamants sont éternelsVivre et laisser mourirL'homme au pistolet d'orL'espion qui m'aimait