Un été italien

On aurait aimé vous vanter cette chronique initiatique vibrante, parfaitement interprétée par Colin Firth et la jeune Willa Holland (déjà remarquée dans la série Gossip Girl). Elle pose un regard très juste sur une famille dont chaque membre apprend à gérer son deuil tout en essayant de réinventer sa vie dans la chaleur méditerranéenne. Vous ne pourrez malheureusement qu’en apprécier l’ébauche puisque, comme (trop) souvent chez Winterbottom, le film lâche le ballon en arrivant devant le but. Il s’achève sur une note bâclée et artificielle qui ne rend pas justice au drame sincère et brûlant qui était en train de se nouer.

Entre Colin Firth, superbe de délicatesse, et ses deux jeunes partenaires, un lien se noue, pudique et doux...
Le cinéaste se laisser aller, par moments, à quelques facilités mélodramatiques. C'est dommage, mais pas si grave. Car son film vaut, avant tout, pour son personnage principal, mystérieux et vibrant : Gênes.

Influencé, dit Winterbottom, par le Ne vous retournez pas de Nicolas Roeg qui filmait Venise comme un décor d'épouvante, le film tient tout entier dans cette perpétuelle menace d'une nouvelle disparition, que symbolisent des déambulations dans le dédale de rues inquiétantes. Tout cela est un peu schématique, artificiel, répétitif, et dénué de la moindre émotion.