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Dès l’ouverture, on prend peur tant ça ressemble à un remake moisi des pubs Lavazza des années 90 : sur une place romaine bondée, un policier, sorte de M. Loyal, apostrophe la caméra pour nous raconter la truculence poétique de sa ville. Hélas, la suite est du même tonneau, à savoir une comédie chorale entachée des pires symptômes de l’écriture automatique, faiblesse Allenienne chronique qui plombe un fi lm sur trois : personnages réduits à l’état de pantins peinturlurés, jeu de massacre terrible pour les acteurs (dont seule la très sexy Penélope Cruz parvient à s’échapper), burlesque rassis découvrant chaque côte et chaque vertèbre d’un fi lm qui se voudrait pourtant moelleux. À l’arrivée, To Rome with Love évoque moins Dino Risi qu’une vulgaire pochade des années 70.
Toutes les critiques de To Rome with Love
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Il s'est bien amusé, Woody, dans "To Rome With Love", et son bonheur est communicatif. Sa comédie patchwork réunit des acteurs aussi divers qu'Alec Baldwin, Penélope Cruz, Roberto Benigni ou le ténor Fabio Armiliato pour une suite d'intrigues cocasses.
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Dans ce théâtre de l'absurde, le moteur des histoires les plus folles, c'est l'homme, sa soif de succès, de grandeur, quelle qu'elle soit et par tous les moyens. (...) Ce "To Rome With Love" plein de charmes légers bouillonne du génie Allen.
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Ces saynètes faites de rencontres, d’insolite et de quiproquos donnent un film léger qui part un peu dans tous les sens, mais qui reste marqué par d’enthousiasmantes fulgurances alleniennes.
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Si certaines historiettes sont plus ou moins convaincantes, on sourit plus qu'on ne rit avec cette carte postale (...)
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Plus de folie sous le soleil que dans Minuit à Paris. Baldwin, Cruz et Davis brillent dans une farce qui provoque même de bonnes rigolades, mais qui connaît aussi des loupés côté satire.
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Destins entremêlés, couples qui se font et se défont, quiproquos et volte-face, c’est à la fois drôle, mélancolique, charmant. Plus long que ses autres films (1 heure 50), « To Rome with Love » est l’une de ces délicieuses promenades touristiques que Woody Allen entreprend, ces derniers temps (Londres, Paris, Barcelone). Suivez le guide – con molto piacere.
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Woody Allen continue son périple européo-cinématographique à Rome. Rien n’y manque : le Colisée, la fontaine de Trevi, la place d’Espagne et, évidemment, ces éternels séducteurs de Romains. Des clichés? Bien sûr. Mais que Woody Allen revisite, pas dupe, avec un petit sourire en coin. L’auteur de Manhattan n’a pas son pareil pour aborder les sujets graves avec légèreté. Ici, il est question, entre autres, d’amour et de notoriété. Il suffit à Woody, de deux ou trois répliques spirituelles, pour toucher à l’essentiel, sans se prendre au sérieux. Si tous les chemins mènent à Rome, ils sont ici pleins de charme et d’élégance, surtout en compagnie de Penélope Cruz et d’Alec Baldwin.
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Faux film choral dont les divers segments ne se croisent quasiment jamais, "To Rome with Love", par-delà l'impression d'égarement et de relative désinvolture qui s'en dégage, n'en possède pas moins une véritable cohérence.
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Il n'y a rien de transcendant, mais tout est curieusement agréable. Parce que c'est sans prétention ni véritable enjeu.
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[Le film] vaut le détour pour deux plans, une idée de scénario, et cette manière, libertine et angoissée, qu'a le réalisateur d'aller vers sa jeunesse, de monument en monument, comme on va vers la mort.
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[le réalisateur] livre une comédie romantique en forme de mille-feuilles, inégale mais ponctuée d'idées loufoques qui n'appartiennent qu'à leur auteur.
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Né de l’imagination d’un auteur en panne flagrante d’inspiration, To Rome with love n’est plus qu’un film décor, joliment servi par les splendeurs éternelles d’une capitale magnifiée par Darius Khondji, une commedia dell’arte vaine et banale. Le lieu méritait mieux, mais Woody avait probablement oublié d’éteindre sa caméra lors de ses dernières vacances romaines...
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Après Londres, Paris... Woody Allen pose ses valises à Rome. Une oeuvre mineure, parfois réjouissante. (...) Le jeu avec les clichés touristiques est beaucoup moins fin qu'à l'habitude, davantage de clichés que de jeu. Et il manque un cap, un sujet.
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"To Rome with love" est le plus paresseux des euromovies de Woody, ce qui est dommage quand on connaît la beauté et le potentiel romanesque de la Ville éternelle. Comme si la puissance de Rome et du cinéma italien avaient castré l'imaginaire du cinéaste au lieu de le stimuler.
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lWoody Allen ne s'est pas foulé : il recycle ses vieux thèmes, et ne tente strictement rien de nouveau.
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En panne d'inspiration, le cinéaste se tourne vers le génial Federico Fellini pour sauver son intrigue, et emprunte de larges pans de scénario au Cheikh blanc, l'un des premiers films du maître. Seul le personnage d'Alec Baldwin, artiste doué qui s'est compromis pour des raisons commerciales, semble intéresser vraiment le cinéaste et réussit à émouvoir. Espérons qu'il ne s'agisse pas là d'un autoportrait.
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(...) Ces survols successifs n'ont pas assez de force pour donner de l'intensité à un film, qui finit, du coup, par ressembler à une promotion pour le tourisme local.
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Après Londres, Barcelone et Paris, Woody Allen nous convie à Rome, mais n’a rien à nous dire. En panne d’inspiration, le Dolce Vita du cinéaste tient du voyage au bout de l’ennui dénué de charme, d’humour et d’originalité. Sans nous.