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Drôle de film que cette odyssée chamanique animée en Angola, qui fait le grand écart entre deux époques, 1995 et 2011, en suivant les trajectoires violentes de deux jeunes femmes -la première plongée dans les dernières années de la terrible guerre civile angolaise, la seconde luttant contre le pouvoir à l'aide du rap. Nayola est très joliment animé par le portugais José-Miguel Ribeiro (dont on n'a vu pour l'instant que quelques courts-métrages, notamment dans l'anthologie La Petite fabrique du monde en 2013), à la façon d'un livre de contes pour enfants, ce qui contraste fortement avec la dureté sourde de certaines scènes. C'est évidemment l'idée forte de ce long, dont le réalisme magique (les fantômes supposément ancestraux convoqués) est parfois un peu trop attendu. Drôle de film, oui, mais qui reste bien en tête.