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Était-il nécessaire d’avoir recours à une intrigue simpliste de roman-photo où chaque personnage est figé dans sa nature archétypale ? Surtout quand les intentions de Fahdel tendent vers des pistes esthétiques audacieuses : la violence de la guerre reste hors champ, réduite à une poignée d’images fortes. Ce contrepoint à la représentation de l’Irak actuel renvoyée par les médias occidentaux est parasité par d’agaçantes métaphores – un couple d’Adam et Ève contemporains dans un jardin d’Éden défiguré. Ou par des clins d’œil (à Tarkovski, Bergman) qui transforment ce regard neuf sur l’inadmissible souffrance d’un peuple en cinéma vieillot, tiraillé entre académisme et anachronisme.
Toutes les critiques de L'Aube Du Monde
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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L'Aube du monde est une vraie surprise. Un film qui semble venir de loin, signé par Abbas Fahdel, un réalisateur né en Irak, qui a fait ses études en France et qui a déjà réalisé deux documentaires. Il a aussi été critique avant de devenir cinéaste et cela se voit : il cadre avec soin, varie les points de vue, procède par métaphores. (...) Servi par une photographie splendide, le film emprunte des détours sinueux, oscille entre espoir et désolation, et s'approche de la fantasmagorie.
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C'est un genre de film de guerre où les coups de feu sont rares et silencieux. Cela peut évoquer L'odyssée, les embûches et le temps qu'il faut retrouver sa terre après la guerre, du point de vue de celles qui attendent.