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En racontant le conflit entre une dizaine de bidasses et un jeune commandant, il se lance cette fois dans une métaphore sur les contradictions de son pays. Comme les lits des soldats, ce film est fait au carré : tout y est nickel, du casting à la réalisation. Mais il est un peu vain, manquant d’un réel objecteur de conscience.
Toutes les critiques de Infiltration
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le réalisateur de Cadeau du Ciel et Mariage Tardif revient avec Infiltration. Dover Kosashvili décrit le quotidien d'un camp d'entraînement israélien en 1956, où les non-combattants apprennent à être soldats pendant 3 mois. Cruel et sensuel, sentimental et satirique, Infiltration est un film funambule, gravitant entre des pôles contraires sans perdre son équilibre.
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(...) un drôle de film israélien qu'on a du mal à définir d'emblée.
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Le film oscille de manière délibérée entre la chronique dramatique et l'humour noir, le chromo et son subtil détournement (...) Il laisse, par son étrangeté et sa violence fassbindériennes, une impression durable.
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Adaptation d’un monument de la littérature israélienne contemporaine, Infiltration se lit d’abord comme une fresque chorale et humaniste sur les failles du système militaire. Touchante, implacable, une œuvre qui frappe fort.
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Jamais où on l’attend, le réalisateur de "Mariage tardif" signe un huis clos à ciel ouvert qui respecte la règle des trois unités. Un film universel qu’on pourrait taxer d’antimilitariste, s’il ne s’élevait d’abord contre certaines pratiques universelles dénoncées régulièrement par le cinéma, du fameux "Allons z’enfants", d’Yves Boisset, à "Full Metal Jacket", de Stanley Kubrick. Cette adaptation d’un pavé romanesque de Yehoshua Kenaz est d’abord un plaidoyer universel pour la paix et l’intelligence hérissé d’obstacles qui le transforment en parcours du combattant.
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La cohérence du film est de caler son mouvement narratif sur la progression de cette contagion mentale qui fonctionne sur deux ressorts : l'ironie et l'indifférenciation dramatique.
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Kosashvili confirme son talent pour brosser des portrait de groupes confondants de vérité et d'humanité.
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la platitude du filmage ne rend aucun point de vue, aucune psychologie et très peu de stimmung. Personne n’accusera le réalisateur d’avoir mis dans le film des choses qui ne sont pas dans le roman, sinon par omission.
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Le réalisateur parvient à montrer la difficulté pour ces jeunes de rentrer dans le moule. Néanmoins, il ébauche certaines pistes et les abandonne, abuse des ellipses, fait des digressions hors du camp pour finir par une chute abrupte.
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Satire et drame se mêlent dans ce récit d'apprentissage intéressant mais qui risque de rester hermétique si on ne connaît pas le contexte historique et social.
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En dépit de quelques chutes de rythme, on aime bien ce théâtre grotesque que rehausse une gravité humaine et politique.