Nom de naissance EKK
Avis

Biographie

Élève, acteur et régisseur de scène de Meyerhold, il s'intéresse de bonne heure à la technique cinématographique et notamment aux problèmes du son. Il réalise en 1930 le premier film parlant soviétique, le Chemin de la vie (Putevka v izn), qui restera son uvre la plus intéressante. C'est une illustration pleine de fougue des principes pédagogiques d'Anton Makarenko (cf. le Poème pédagogique), fondés sur les notions (alors révolutionnaires) de responsabilité et d'autodiscipline. Ekk en tire une sorte de poème lyrique à la gloire du marxisme, dépeignant une bande de gavroches ukrainiens (les besprizornyié, enfants que la guerre civile et le chômage ont livrés à eux-mêmes) qui vont se transformer, par l'effet d'une éducation au coude à coude, en héros de la collectivité. Par souci de réalisme, Ekk et son équipe vécurent plusieurs mois dans des centres de rééducation lors de la préparation du film. Le succès du film fut considérable, en URSS et à l'étranger, où il triompha de toutes les censures. Son influence est sensible sur de nombreux films traitant de la délinquance juvénile, par exemple Nous les gosses (L. Daquin, 1941), Quelque part en Europe (G. Radvanyi, 1947) ou Los olvidados (L. Buñuel, 1950). La suite de la carrière de Nikolaï Ekk est décevante. Il tourne en 1935 les premiers films en couleurs soviétiques,  Carnaval de couleurs  (Karnaval cvetov, 1935) et  Rossignol, petit rossignol  (Solovej-solovuko Grunja kornakova, 1936) sur une grève ouvrière dans une fabrique de porcelaine au début du siècle, puis une adaptation de Gogol,  la Foire de Sorotchinski  (Soroinskaja jarmarka, 1939). Éloigné des studios pendant l'ère stalinienne, il y est revenu sur le tard pour tourner... des essais de films en stéréoscopie !

Filmographie Cinéma

Année Titre Métier Rôle Avis Spectateurs
2015 Le Chemin De La Vie Réalisateur -

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