La voix surprenante de ténor d'opéra de Mario Lanza a bercé les rêves des midinettes américaines du début des années 50, dès le Baiser de minuit (R. Thorpe, 1949), qui, dit-on, romançait sa biographie. Son physique un peu lourd, menacé par des problèmes de poids, le limitait sérieusement : il fit du mieux qu'il pouvait dans le Grand Caruso (Thorpe, 1951), mais, lorsqu'il fut trop gros, on utilisa sa voix pour doubler Edmund Purdom dans le Prince étudiant (Thorpe, 1954). Un film relativement ambitieux comme Sérénade (A. Mann, 1956) accusait impitoyablement son infirmité. Il mourut du cur, affaibli par des régimes alimentaires draconiens.