Il fait des études à l'université de Kenyon (Ohio), à Sao Paulo puis à New York. Il est aussi critique, monteur et ingénieur du son. Fasciné par le cinéma direct que pratiquent Leacock, Pennebaker et les frères Maysles, il ne tarde pas à s'intéresser également au film expérimental, underground. Le cinéaste Andrew Noren sert de modèle au personnage de son premier essai : le Journal de David Holzman (David Holzman's Diary, 1967). Une fausse spontanéité, entièrement mise en scène, crée de nouveaux rapports entre le cinéma de fiction et le documentaire. Cette uvre exerce une grande influence dans les années 60. En 1968, Jim McBride réalise My Girlfriend's Wedding, d'après une technique similaire. Cette fois, il s'agit de véritable cinéma direct dans lequel le réalisateur intervient franchement. Il donne une suite à ce film : Pictures From Life's Other Side (1971). Le reste de la carrière indépendante de l'auteur, dans laquelle il mêle, au sein d'uvres de fiction, des séquences loufoques ou érotiques, est décevant : Glen and Randa (id.), Faites gaffe, les filles, Archie se pointe (Hot Times, 1974). Après de nombreuses années de silence forcé, Jim McBride rejoint Hollywood et met en scène À bout de souffle made in USA (Breathless, 1983), un remake peu convaincant du film de Jean-Luc Godard, The Big Easy (1986) et en 1989 une biographie de Jerry Lee Lewis, Great Balls of Fire.