Dany Boon, né Daniel Hamidou le 26 juin 1966 à Arméntières, est un acteur et réalisateur français célèbre pour ses rôles dans les films Joyeux Noël, La Doublure, La maison du bonheur, Bienvenue chez les Ch'tis, Micmacs à tire-larigot, Rien à déclarer, Astérix et Obélix au Service de Sa Majesté et Supercondriaque.
Issu d'une famille modeste, sa mère, ch’ti de pure souche, est femme au foyer, tandis que son père, un algérien d'origine Kabylie, avait fait carrière dans la boxe avant de devenir chauffeur de poids lourds. Le nom de Dany Boon lui est inspiré par un héros de série télévisée des années soixante-dix, Daniel Boone.Il fait des études d’art plastique en Belgique puis, sentant qu’il a du talent à revendre, écrit quelques sketches afin de participer au Festival du Café-Théâtre qu’organise sa ville natale. Il décide alors de tenter sa chance à Paris et quitte Armentières à l’âge de vingt-trois ans. Pour gagner sa vie, il accumule les petits boulots, et travaille entre autres pour un studio d’animation. En parallèle, Dany Boon fréquente le cours Simon et ne manque pas de se produire sur des scènes ouvertes comme celles du Théâtre du Trévise. Il commence petit à petit à se faire connaître et remporte plusieurs prix dans des festivals d’humour.
Une rencontre déterminante
Sa carrière va prendre un tournant décisif lorsqu’il fait la rencontre de Patrick Sébastien qui décide de le prendre sous son aile, en devenant son producteur, et en l’aidant à s’introduire dans le monde de la télévision. Dany Boon ne déçoit pas et son premier spectacle rencontre un grand succès populaire, faisant de ses premiers sketchs, Le K-Way ou Le Dépressif avec sa rengaine "Je vais bien, tout va bien… ", des standards du genre.L’année suivante, Dany Boon se produit au Café de la Gare, et participe à un moyen-métrage de Jean-Henri Meunier, Sans queue ni tête. En 1994, il donne le spectacle Dany Boon fou ? au Théâtre Tristan Bernard, puis Dany Boon au Palais des Glaces à partir de 1995.Vers la fin des années 1990, les projets se multiplient pour Dany Boon qui navigue entre les planches et les plateaux de cinéma. Il enchaîne donc les one-man-shows : Tout entier, Nouveau Spétak, Dany Boon au Bataclan, et les tournages (Le Déménagement signé Olivier Doran, Parole d’homme de Philippe Le Dem). C’est d’ailleurs en jouant dans Bimboland d’Ariel Zeitoun qu’il fait la rencontre de Judith Godrèche.
De plus en plus présent sur grand écran
Il rend hommage en 2003 à sa région natale avec son spectacle en ch’ti Dany Boon à s’baraque et en ch’ti. La même année, il fait son entrée au théâtre avec la comédie La Vie de chantier, qu’il adaptera lui-même trois ans plus tard au grand écran sous le titre La Maison du bonheur. Il fait également plusieurs apparitions au cinéma dans des comédies populaires : Pédale dure de Gabriel Aghion ou encore La Doublure de Francis Veber. Dans un registre plus dramatique, il décroche également un rôle dans le film Joyeux Noël de Christian Carion. Ces deux dernières interprétations lui vaudront d’ailleurs d’être nommé deux années de suite pour le César du meilleur second rôle masculin, respectivement en 2006 et 2007. Toujours en 2006, il partage la vedette avec Daniel Auteuil dans le film de Patrice Leconte Mon meilleur ami.L’année suivante, Dany Boon remonte sur les planches pour reprendre cette fois-ci le rôle de François Pignon tenu au grand écran par Jacques Villeret dans l’adaptation théâtrale du Dîner de cons de Francis Veber.
La consécration
L’année 2008 est celle de la consécration : la déferlante ch’ti s’abat sur la France. Dany Boon co-écrit, réalise et joue dans le film qui va battre tous les records, Bienvenue chez les Ch’ti. Le comique y casse avec humour les préjugés sur les gens du Nord à travers les tribulations de Kad Merad, muté contre son gré dans la région et qui finit par s’y attacher. Le film va détrôner La Grande Vadrouille du sommet du box-office hexagonal et avec plus de vingt millions d’entrées, il devient le film français le plus regardé de tous les temps, flirtant même avec les scores du Titanic de James Cameron en France, à quelques 300 000 billets près.Son engagement envers sa région natale ne s’arrête pas là et Dany Boon devient le parrain de l’association Solidarité Avesnois pour aider à récolter des fonds de soutien aux victimes de la tornade d’août 2008. Dany Boon reçoit la même année les insignes d’Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres puis celles de Chevalier de la Légion d’Honneur. Il devient également le producteur de l'humoriste Jérôme Commandeur.
Des cachets mirobolants
En 2009, il est de retour sur les écrans en compagnie de Sophie Marceau pour la comédie De l'autre côté du lit et est très attendu dans le dernier Jean-Pierre Jeunet, Micmacs à tire l'arigot.En 2010, après une apparition dans Bienvenuti Al Sud, le remake italien de Bienvenue chez les Ch'tis, il s'attelle à l'écriture du film Rien à déclarer, dans lequel il s’octroie également un rôle face à Benoît Poelvoorde. Néanmoins, bien que dans la droite lignée de Bienvenue chez les Ch'tis, ce film, en salles en 2011, ne réitérera pas le succès des Ch'tis.L'année suivante, en 2012, il rejoint le casting impressionnant du Astérix et Obélix au Service de Sa Majesté de Laurent Tirard. Il interprète alors un viking. Cette année-là, il partage l'affiche d'Un Plan Parfait avec la sublime Diane Kruger. D'ailleurs, ces deux derniers films, lui valent d'être l'acteur français le mieux payé en 2012 avec des revenus de 3,6 millions d'euros. Et Dany compte bien conserver son trône grâce à ses rôles en 2013 dans les films Eyjafjallajökull et Supercondriaque.
Vie privée
Dany Boon est le père de cinq enfants. Après avoir donné naissance à Mehdi en août 1997 avec sa première compagne, il a eu un enfant avec l'actrice Judith Godrèche. Rencontrée sur le tournage de Bimboland, Dany tombe rapidement amoureux de Judith et les deux tourtereaux se marient en 1998. En septembre 1999 le couple donne naissance à Noé mais leur mariage bat de l'aile et Dany Boon et Judith Godrèche divorcent en 2002.Fraîchement divorcé, Dany épouse en 2003 la metteur en scène Yaël Harris. Par amour pour cette dernière, il se convertit au judaïsme. Avec Yaël, il a trois autres enfants : Eytan, né en juin 2005, Elia, né en décembre 2006 et Sarah, née en février 2010.