Claude Confortès

Claude Confortès est un comédien et metteur en scène né en 1928 dans la ville de Saint-Maur-des-Fossés dans le Val-de-Marne.Sa jeunesse ne semble pourtant pas le prédestiner à une carrière théâtrale, puisque après une formation universitaire littéraire à La Sorbonne, Claude Confortès exerce plusieurs métiers qui sont loin d'être en rapport avec ses activités futures. Il gagne sa vie en travaillant dans le journalisme, l'écriture et la chanson.C'est l'année de ses vingt-quatre printemps qu'il se découvre une passion pour le Quatrième Art grâce au dramaturge allemand Bertolt Brecht (1898-1956) qui, quatre années avant sa disparition, éblouit Claude Confortès avec sa Mère Courage. Celui-ci développe alors un grand intérêt pour le théâtre épique, courant artistique lancé par l'auteur bavarois qui brise les barrières entre le comédien et son public pour instaurer un lien direct entre eux.Claude Confortès obtient des rôles dans quelques films de renom à l'image de Zazie dans le métro en 1960 de Louis Malle avec Philippe Noiret, ou La Guerre des boutons en 1962 d’Yves Robert et Behold a Pale Horse du réalisateur américain Fred Zinnemann.Malgré des débuts encourageants dans l'interprétation et son admiration pour le travail de Bertolt Brecht, Claude Confortès ne s'aventure pas encore pour autant dans l'écriture de pièces de théâtre, et ce jusqu'à ce que son chemin croise celui du metteur en scène italien Giorgio Strehler (1921-1997). Cette rencontre le persuade de franchir le pas pour aboutir, en 1958, à la présentation de son premier spectacle intitulé Le Gisant .Jean Vilar prend connaissance de la pièce et propose à Confortès de jouer au Théâtre National Populaire de Villeurbanne qu'il dirige à l'époque.En 1962, Claude Confortès fait représenter pour la première fois l'une des pièces les plus réussies de sa carrière : Le Marathon. C'est une comédie satirique de deux heures qui met en scène trois participants à un marathon, Livarot, Jules et Nazaire. Les coureurs mettent tout en oeuvre pour obtenir la victoire finale, à force d'efforts mais aussi de tricheries. Le succès du Marathon est tel qu'il est joué à deux cent cinquante reprises dans près d'une trentaine de langues.Deux années plus tard, c'est au tour du cinéaste Claude Berri de faire appel aux services de Claude Confortès. Il sera son assistant sur plusieurs films remarquables, le plus connu d'entre-eux étant Le Vieil homme et l'Enfant sorti en 1966. Ce titre, en grande partie inspiré de l'enfance de Claude Berri, relate l'histoire d'un garçon juif qui, pendant l'occupation nazie, est accueilli par un couple âgé aux préjugés antisémites coriaces ignorant les origines de l'enfant.Claude Confortès signe la comédie satirique Le Roi des cons en 1975, en compagnie de Georges Wolinski.En 1979, Confortès campe le personnage de l'ancien président de la Tchécoslovaquie puis de la République Tchèque Vaclav Havel dans le film Procès à Prague, sous la direction d'Ariane Mnouchkine.Il continue d'associer son nom à plusieurs titres cinématographiques, en jouant notamment pour Claude Sautet dans Les Choses de la vie, Georges Dumoulin dans Nous n'irons plus au bois, Carlos Velo dans son court-métrage Labirinto, et Diane Kurys dans Diabolo Menthe .En parallèle, Claude Confortès écrit une série de pièces de théâtre, qui assoient son statut parmi les auteurs les plus en vue, dont Le Gâteau aux myrtilles (1980), Les Argileux (1984), L'Innocentement (1989) ou encore Les Olympiennes en 1992.Claude Confortès présente en 1998 une comédie qu'il baptise Amour 2041 à travers laquelle il anticipe ce que pourraient être les relations amoureuses en 2041 qu'il imagine dominée par la technologie et les avancées de la science. Il signe dans la foulée La Plaie – Dialogue d'un homme avec sa plaie, Déshonorons la guerre deux ans après.Alternant ses activités entre les arts dramatiques, le grand écran, la poésie et les oeuvres musicales, Claude Confortès a engrangé plus d'une trentaine de titres en tant que comédien, auteur ou metteur en scène.