Arturo Ripstein

Arturo Ripstein est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur mexicain. De son nom complet Arturo Ripstein Rosen, il est né le 13 décembre 1943 à Mexico. Il est le fils d’un producteur de cinéma mexicain d’origine juive polonaise Alfredo Ripstein. C’est donc tout naturellement que, dès son plus jeune âge, Arturo Ripstein se familiarise avec le monde du cinéma. À quinze ans, il découvre le film Nazarin qui lui donne davantage l’envie d’œuvrer dans l’industrie du septième art. Le réalisateur n’est autre que l’Hispano-mexicain Luis Buñuel, qu’Arturo Ripstein a très vite la chance de rencontrer.Il fait ses études supérieures à Mexico. Il y diversifie ses spécialités, étudiant successivement le droit, l’histoire puis l’histoire de l'art. Suite à ce cursus universitaire varié, le jeune mexicain commence à travailler assidûment auprès du réalisateur Luis Buñuel, qui devient son mentor. En 1962, à dix-neuf ans, il est l’assistant-réalisateur de ce dernier dans le film Ángel exterminador. Après cette expérience, Arturo Ripstein devient très vite autonome. En 1966, il signe son premier long métrage, Tiempo de morir. Le film est une adaptation western du livre El Charro, du romancier colombien Gabriel García Márquez. Son père avait préalablement racheté les droits de l’œuvre. Arturo Ripstein enchaîne avec des films tels que Juego peligroso en 1967 (dont il réalise l’un des deux segments intitulé HO), La Hora de los niños, en 1969 et le court-métrage de drame Exorcismos en 1970. Entretemps, il épouse la scénariste Paz Alicia Garciadiego, qui devient très vite son bras droit artistique, écrivant les scripts de la plupart de ses films. L’œuvre cinématographique d’Arturo Ripstein se caractérise par une tendance aux films noirs et lents. On retrouve ici l'influence de son mentor, Luis Buñuel, notamment dans l'emploi d'une certaine forme de cruauté associée à un penchant pour la critique acerbe et sombre de la société mexicaine. Des films de Ripstein tels que Le Château de la pureté, sorti en 1973, et L'Empire de la fortune (1986), en sont les exemples. En 1982, Arturo Ripstein fait sa première incursion au petit écran et réalise un épisode de la série Aprendamos juntos. Il réitèrera plusieurs fois l’expérience de la télévision, avec, notamment, la série Mujer, casos de la vida real en 1985. Durant les années quatre-vingt-dix, le cinéaste mexicain redouble de noirceur dans ses réalisations. Cela se ressent particulièrement dans des films comme La Reine de la nuit, sorti en 1994 et dans lequel il dépeint le mal-être d’une chanteuse de cabaret à la dérive (incarnée par Patricia Reyes Spíndola), ou encore dans Carmin profond (1996), portrait d’un couple de criminels. Le film le plus représentatif de ce genre reste toutefois Divine, l'évangile des merveilles, tourné en 1998, dans lequel il montre une secte qui attend la fin du monde. Francisco Rabal, Katy Jurado et Flor Eduarda Gurrola y tiennent les principaux rôles.En 1999, Arturo Ripstein s’inspire une fois de plus des écrits de Gabriel García Márquez pour réaliser le film Pas de lettre pour le colonel. Il adaptera d'ailleurs d’autres auteurs, comme Carlos Fuentes et José Donoso, son épouse se chargeant de l’adaptation scénaristique des œuvres. En 2002, il réalise le film La Vierge de la luxure, où il dirige les acteurs Luis Felipe Tovar, Ariadna Gil et Patricia Reyes Spíndola. Après son téléfilm documentaire Un día en la vida de dos restaurantes (2005), Arturo Ripstein dévoile le drame El Carnaval de Sodoma l’année suivante, alliant ses ingrédients favoris, noirceur, débauche et cupidité, dans un genre classé comédie noire. Là encore, Patricia Reyes Spíndola fait partie du casting, rejoignant Marta Aura, María Barranco et Alejandro Camacho.