Princesse Mononoke n’a pas subi les coupes imposées par Harvey Weinstein.
On le sait, Harvey Weinstein était connu pour sortir ces ciseaux dans le dos des réalisateurs des films qu’il produisait ou distribuait. Mais, à croire un récent article de Indiewire, un studio, et particulièrement un réalisateur, a toujours résisté : Hayao Miyazaki.
Retour en arrière. En 1996, Disney conclu un accord avec le studio d'animation de Miyazaki, Ghibli, pour sortir des doublages anglais de ses films aux États-Unis. C’est ainsi que Miramax (la compagnie d’Harvey Weinstein rachetée en 1993 par Disney) fut chargée de la sortie de Princesse Mononoke (1997).
L’article raconte que la réputation de Weinstein était si forte, qu’à cette nouvelle, le producteur de Miyazaki envoya au directeur du studio une épée de samouraï avec une note attachée à la lame qui disait : "Aucune coupe". Recevant cet avertissement, Weinstein est parait-il devenu fou (il voulait faire passer la durée de Princesse Mononoke de 135 minutes à 90 minutes) et a menacé le directeur de Studio Ghibli de l’époque, Steve Alpert : "Si vous ne demandez pas à [Miyazaki] de couper le putain de film, vous ne travaillerez plus jamais dans cette putain d'industrie ! Putain, tu me comprends ? Jamais !"
Malin, Miyazaki avait conservé les privilèges du final cut sur ses films, dans le cadre de l'accord Disney-Ghibli. De sorte que Weinstein ne pouvait rien faire. Quelques années plus tard, le cinéaste racontait d’ailleurs au Gardian que Weinstein l'avait bombardé d’attaques agressives : "Je suis allé rencontrer Harvey Weinstein à New York, où je me suis retrouvé bombardé de ses attaques et innombrables demandes de recoupes dans mon film" et Miyazaki d’ajouter : "Je l'ai vaincu."
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