Date de sortie 24 décembre 2014
Durée 106 mn
Réalisé par Damien Chazelle
Avec Miles Teller , J.K. Simmons , Paul Reiser
Scénariste(s) Damien Chazelle
Distributeur AD VITAM
Année de production 2014
Pays de production Etats-Unis
Genre Drame
Couleur Couleur

Synopsis

Andrew, 19 ans, rêve de devenir l’un des meilleurs batteurs de jazz de sa génération. Mais la concurrence est rude au conservatoire de Manhattan où Il s’entraîne avec acharnement. Il a pour objectif d’intégrer le fleuron des orchestres dirigé par Terence Fletcher, professeur féroce et intraitable. Lorsque celui ci le repère enfin, Andrew se lance, sous sa direction, dans la quête de l’excellence…

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Critiques de Whiplash

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Les mains en sang. Le corps trempé. Les muscles qui lâchent. Gros plans sur le héros. Contrechamps rapides. Caméra fixe. Caméra qui pianote à la vitesse d’un métronome au galop. Whiplash est littéralement un film musical qui donne à ressentir l’implication physique et émotionnelle d’Andrew. Tourné pour l’essentiel en Scope dans le cadre d’une classe au décor minimaliste, le second long métrage du surdoué Damien Chazelle flirte avec l’abstraction, au même titre que le free jazz dont les protagonistes sont les tenants. Mais tout ça n’est pas seulement de l’esbroufe visuelle qui lorgnerait du côté de chez David Fincher (découpage méthodique, distanciation clinique). C’est aussi – et surtout – un grand film sur la filiation contrariée et sur la transmission. Orphelin de mère, Andrew a un père biologique faible en apparence et un père de substitution tyrannique qui, chacun à leur manière, vont forger le devenir de ce jeune adulte au potentiel insoupçonnable. Toutes ses scènes avec Fletcher, d’une violence psychologique inouïe (on pense à un "Full Metal Jacket" version studio d’enregistrement), sont frappées du sceau d’un sadisme qu’il va s’ingénier à retourner et à transformer en force intérieure au motif, éculé mais sacrément dramatique, que les grands artistes naissent dans la douleur. Le fiévreux Miles Teller prête au héros son physique anachronique. Face à lui, l’immense J.K. Simmons incarne un despote mémorable fait de glace et de feu. Le genre de personnage faustien qui hante une génération.

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