Comme le titre l’indique, dans Smart People, il est question de gens malins. Hélas, on les cherche encore à l’écran... Malgré la promesse d’un scénario subtil et un casting en or, l’intérêt se dissout de minute
en minute. La faute à un laisser-aller tendant toujours vers les conventions les plus éculées. En lieu et place de l’audacieux croisement annoncé entre comédie romantique sophistiquée et film d’auteur raffiné, le réalisateur empile les clichés des deux registres. D’une part, il surcharge psychologiquement ses personnages, notamment celui de Dennis Quaid, plus cumulard qu’un homme politique français : prof, veuf, misanthrope, névrosé, mauvais père, mauvais frère, etc. D’autre part, il se contente d’une valeur marketing ajoutée très « girly », Sarah Jessica Parker, visiblement castée dans l’unique but de débaucher le public de Sex and the City. Quant à Ellen Page (Juno), la voilà à nouveau séquestrée dans un énième rôle d’ado futée mais totalement déphasée. Résultat : on a l’impression d’assister à des essais de casting sans indications données aux acteurs, mis en scène à la tronçonneuse par un réalisateur qui fait beaucoup trop le malin pour être honnête.