-
Pour Michael Bay, la taille compte : celle des bagnoles, des muscles, des seins siliconés et même celle de la bêtise de ses héros. Car No Pain No Gain est un film de crétins, peut-être l’un des portraits de crétins le plus spectaculaire du cinéma hollywoodien, doublé d’une satire de l’Amérique dégénérée dont Bay passait pourtant pour l’un des plus grands représentants. En parangon de l’abruti, Mark Wahlberg, accro au fitness, considère qu’il a non pas le droit mais le devoir, en tant que patriote, de goûter au rêve américain – quitte
à le ravir. C’est donc en bon patriote qu’il kidnappe, vole et massacre son prochain, avec l’aide de Dwayne « The Rock »Johnson dont l’interprétation de l’idiot tient du génie. Dans cette aventure aberrante dont les héros sont les rois des cons, le style outrancier de Michael Bay – qui en fait pour certains l’antéchrist du cinéma – est absolument raccord avec le fond et transcende le pur délire de l’entertainer pour révéler la démarche d’un auteur. Un film de crétins, donc, qui prouvera que Bay, lui, n’en est pas un.
Toutes les critiques de No Pain no Gain
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Outre le fait que le spectacle est drôle et enlevé, Michael Bay parvient également à se modérer en terme de découpage des plans. Moins furieux qu’auparavant, tout en restant un faiseur d’images hors pair, Bay semble avoir appris de ses erreurs passées et livre un film de pure série B décomplexée. Aussi furieusement con que diablement efficace.
-
Michael Bay soffre cette pause récréative qui, sur fond de polar dopé à la testostérone, dézingue les clichés du genre Ce dynamitage jubilatoire est servi par un trio génial : Mark Wahlberg, Dwayne Johnson, Anthony Mackie. En crétins patentés, ils sont plus vrais que nature !
-
Les talents artistiques de Bay ont évolué même si c’est le sordide qui relève de cette comédie noire, vous aimerez si vous ne surestimez pas la notion du goût, de délicatesse et de décence morale.
-
No Pain No Gain est un film idéal pour rire de bon cœur d’une histoire tragique. Le calvaire d’un homme d’affaires kidnappé par un trio de culturistes est traité sur le ton de l’humour très noir par Michael Bay (Transformers et The Island). Ses acteurs, parmi lesquels Ed Harris et Tony Shalhoub, l’un en détective, l’autre en victime, sont pour beaucoup dans cette réussite.
-
Tout le cinéma de Bay est là (alliant ici forme et fond), exposé crûment en un spectacle lancé à toute berzingue et en un ballet hypnotique dont l’ironie souligne l’horreur. Quitte à ne pas savoir s’arrêter : comme s’il ne parvenait pas à faire confiance à son histoire, son public et son talent, Bay se sent obligé de rappeler maintes fois – et maladroitement – qu’il filme ici des faits réels ou d’accumuler les scènes absurdes dont certaines s’avèrent franchement redondantes.
-
Le meilleur film de Michael Bay. Si on lui retire ses jouets, il arrivera à en faire un encore meilleur un jour.
-
Au fond, si Bay touche pour la première fois juste, c’est peut-être parce qu’il assume enfin la part tragique et aporétique de son cinéma, qui n’a jamais rien observé d’autre que des hommes musclés et plein de thunes quitter ce monde désespérément plus cons qu’ils ne l’étaient en y entrant.
-
Comme une sculpture géante, ce film est étrange et déconcertant, même ceux qui n’aiment pas Bay subiront la douleur pour récolter un peu de bonheur.
-
Le style tape-à-l’œil de Bay colle parfaitement à la vulgarité des protagonistes de ce pamphlet réjouissant contre les mirages du rêve américain à l’humour très noir. Au côté de Mark Wahlberg et Dwayne Johnson, gonflés à bloc, Ed Harris campe un détective WASP à l’élégance surannée. Et le seul type sain d’esprit dans une histoire et un pays de tarés.
-
Un pamphlet réjouissant contre les mirages du rêve américain, à l’humour très noir.
-
Ce n’est pas du bon cinéma mais c’est, en quelque sorte, très divertissant dans l’excès.
-
un cinéma digne de Tarantino ou des frères Coen, avec ce film inspiré d’un fait divers extravagant et pourtant bien réel. No Pain No Gain est un témoignage hilarant sur les abysses de la bêtise humaine.
-
Avec un sujet en or pour lui, Bay offre un best of de son “savoir-faire” et peut être bien son meilleur film.
-
La surprise de cette fin d'été nous vient donc d'un des réalisateurs les plus prévisibles de sa génération. Michael Bay troque ses budgets mastodontes habituels contre de la petite monnaie (26 millions de dollars) et nous livre avec No Pain No Gain son travail le plus abouti. De loin.
-
Sexe, drogue et violence : ce film d’action ne se prend pas au sérieux, alternant quiproquos loufoques et humour saignant dans une ambiance totalement chaotique. Mark Wahlberg et Dwayne Johnson, en criminels culturistes, se lâchent comme jamais. Un divertissement rythmé, irrévérencieux.
et revigorant. -
Habilement réalisé, sincèrement drôle mais consternant.
-
No Pain No Gainest autant une comédie virile et punchy qu'une flamboyante illustration de l'American dream dans tout ce qu'il a de pire.
-
L’association de Michael Bay avec « stéroides » vous informe tout de suite sur ce qui vous attend.
-
Les acteurs nous donnent plutôt envie de nous moquer d’eux plutôt que de rire avec eux.
-
Pas un chef-d'œuvre de subtilité mais un drôle de film tout de même, qui se laisse voir sans déplaisir.
-
Cette peinture de la bêtise et de la vulgarité américaines (qu’on aurait bien vue entre les mains des frères Coen) prouve surtout que Michael Bay sait être aussi démesuré, régressif et bourrin en racontant une "histoire vraie" qu’en filmant des gros robots E.T. qui se tapent dessus. Il faut le respecter pour ça, cet homme a de la suite dans les idées.
-
Michael Bay ne renonce pas à son style survitaminé en filmant des scènes particulièrement odieuses de façon parfois un peu décalée, dérangeante et fun. Et n’oubliez pas qu’il s’agit d’une histoire vraie.
-
Entre loufoquerie et sauvagerie, ce film dopé, pas toujours très fin, plonge de façon assez intéressante dans une Amérique où le culte de la réussite à tout prix fait des ravages.
-
On peut donc être surpris voire déconcertés de retrouver Michael Bay aux commandes d'une farce noire, macabre et hyper corrosive, massacrant quelques valeurs américaines (culte du corps jusqu'à l'écœurement, capitalisme et appât du gain par tous les moyens) et renvoyant le spectateur à ses propres vices, avec un second degré et un aplomb assez sidérants. Et ce changement de registre lui sied extrêmement bien, faisant taire la réputation d'un cinéaste uniquement assimilé aux produits bourrins et formatés. On saluera aussi le casting impeccable - les trois pieds-nickelés de comédiens prenant plaisir à jouer (et à faire) les cons.
-
Les trois criminels sont de sacrés imbéciles qui accumulent gaffe sur gaffe, permettant au passage à Mark Walhberg et Dwayne Johnson, en versions méga proteïnées, des performances assez tordantes dans ce film d'action grinçant. Dommage que ce portrait assassin de la « réussite » à l’américaine ne soit pas plus fin. Car il y avait ici un terreau tellement fertile pour une comédie encore plus décapante.
-
Décomplexés et assumant avec second degré leurs rôles d'entertainers, Dwayne Johnson, Mark Wahlberg et Michael Bay livrent un film rythmé, grotesque et (auto-)parodique.
-
Hélas les scènes d'action et l'humour sont souvent balourds. L'excès de testostérone des héros a contaminé le réalisateur.
-
C’est officiel, le réalisateur de « Transformers » sait aussi faire des films avec des humains, seulement le hic est qu’il pense que les humains sont des robots.
-
« No pain no gain » est douloureux mais il n’apporte pas l’enrichissement en retour.
-
Bien entendu, on peut faire de beaux films sur des imbéciles ou des salauds (...). Mais on comprend vite qu’au lieu d’instaurer une subtile distance entre le point de vue du film et ses personages, Bay se terre dans le mépris absolu de celui qui, du haut de sa montagne de dollars, toise les gogos qui ont l’y ont hissé et leur lève son majeur bien haut. Ce n’est pas le rêve américain que Bay entend égratigner, mais plutôt les individus (...) qui furent trop stupides pour y croire.
-
Le monde du bodybuilding convient parfaitement au style de Bay qui peut joyeusement barbouiller l'écran, saturer les amplis et monter deux heures de cinéma comme une bande-annonce.
-
Ce divertissement grossier et vulgaire est aussi insensible et malvenu que les films précédents de son réalisateur.