Toutes les critiques de Martha Marcy May Marlene

Les critiques de Première

  1. Première
    par Frédéric Foubert

    Il y a plein de filles dans le titre du film, mais il n’y en a qu’une à l’écran pour les incarner tour à tour : Elizabeth Olsen, révélation lumineuse du premier long de Sean Durkin. Martha, Marcy May, ou Marlene, c’est donc elle, et elle seule, selon que le film choisit de nous la montrer aujourd’hui (alors qu’elle frappe à la porte de sa sœur après une disparition inexpliquée de deux ans) ou hier (quand elle vivotait dans une secte en esclave plus ou moins consentante). Hypnotique et étouffant, ce portrait kaléidoscopique d’une jeune fille paumée est construit selon un délicieux crescendo d’angoisse schizo à la Polanski. Une grande partie de la terreur qu’il distille est également due à l’excellent John Hawkes, qui peaufine ici, dans la peau d’un gourou polygame, le numéro de grand méchant loup white-trash qu’il tenait déjà dans Winter’s Bone. « La peur est le plus beau des sentiments », murmure-t-il à l’oreille des jeunes filles dans la nuit. L’inoubliable dernier plan du film, qui laisse les jambes coupées et la gorge méchamment nouée, ne dit pas autre chose.

Les critiques de la Presse

  1. Public
    par La rédaction de Public

    Ce portrait de femme sous influence fascine par le jeu d'Elizabeth Olsen (...) Une réussite.

  2. A nous Paris
    par Fabien Menguy

    Une paranoïa palpable et presque hypnotique qui fait de ce premier film, quelque part entre Haneke et Lars Von Trier, une oeuvre anxiogène et particulièrement forte.

  3. Positif
    par Franck Garbarz

    Ce que le film met en lumière, c'est la manière insidieuse dont la secte met un trait d'égalité entre toutes les actions humaines et anéantit, chez ses membres, toute posture morale (...) L'abjection douce de ce travail de sape suscite une révulsion immédiate chez le spectateur, et rapproche ce film étrange et fascinant du cinéma d'horreur.

  4. Les Inrocks
    par Jacky Goldberg

    La force de MMMM réside plutôt dans sa capacité à créer, par le montage et par un sens du cadre évoquant parfois Gus Van Sant, des échos purement sensoriels, à baigner ses personnages dans un flux cotonneux qui rend la violence quotidienne d’autant plus horrible qu’elle ne s’appuie sur rien de tangible. La folie est ainsi partout et nulle part, dans ce beau et mystérieux film.

  5. Télérama
    par Aurélien Ferenczi

    (...) Révélation de cet impressionnant premier film, Elizabeth Olsen (...) aimante l'attention du spectateur. (..) Peu de films traitent des sectes et de la difficulté d'en sortir (...) celui de Sean Durkin, 29 ans à peine, n'est jamais explicatif. Bâtissant son récit par petites tou­ches, il suggère plus qu'il ne montre, et finit par distiller une inquiétude puissante.

  6. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    "Martha Marcy May Marlene" rappelle que le cinéma indépendant américain peut encore offrir des joyaux sombres et dérangeants. Délectable.

  7. Le Figaro
    par Jean-Luc Wachthausen

    L'histoire est angoissante et va crescendo grâce au savoir-faire du réalisateur, qui a beaucoup regardé Polanski. Comme lui, il sait réveiller nos peurs enfouies, distiller un léger vertige, susciter cet étrange sentiment, le goût du danger.

  8. Le Point
    par Florence Colombani

    (...) une atmosphère de paranoïa galopante envahit le film qui évoque, dans ses meilleurs moments, l'immortel "Rosemary's Baby" (1968) de Roman Polanski. Bref, une réussite.

  9. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Ce drame sensible, dénonce l'embrigadement d'une femme dans une secte (...) n'en demeure pas moins terrifiant.

  10. Les Cahiers du cinéma
    par Clémentine Gallot

    Malgré cette évocation trop proprette [de la vie dans une secte] Durkin filme habilement le renoncement à soi de Martha, rebaptisée Marcy May, (...) qui s'oublie et se fond dans un corps collectif et un temps élastique. MMMM a surtout révélé Elizabeth Olsen (...) caméléon au regard impénétrable dont le jeune cinéaste préserve jusqu'au bout l'opacité, belle endormie dans la maison des souvenirs.

  11. CinémaTeaser
    par Aurélien Allin

    Un thriller psychologique immanquable, dont on suivra de près le réalisateur et l'actrice.

  12. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Suggérer la plus grande violence par la plus grande douceur : c'est sur ce terrain qu'on trouve quelques-uns des plus beaux films américains contemporains. (...) c'est de ce bois qu'est fait "Martha Marcy May Marlene", premier long métrage de Sean Durkin. (...) la jeune actrice Elizabeth Olsen, [y est] sidérante.

  13. StudioCiné Live
    par Christophe Chadefaud

    Puissante, Elizabeth Olsen épouse son rôle de femme multiple avec tout le déchirement qui s'impose, toujours choyée par la mise en scène caressante de Sean Durkin.

  14. L'Express
    par Julien Welter

    On pense à Polanski, pour sa capacité à installer la confusion par touches et à filmer sa comédienne comme un amant sous le charme. Si le récit traîne parfois en longueur, et n'échappe pas au style un peu terne du cinéma américain "indé" d'aujourd'hui, "Martha, Marcy, May, Marlene" explore l'aliénation mentale avec beaucoup de retenue. Une première oeuvre et une découverte.

  15. Libération
    par Julien Gester

    "Martha Marcy May Marlene" prend le parti du cotonneux et de la confusion des sens, au risque de l'inconsistance. Et si, dans sa peinture de l'expérience sectaire comme boucle acide, le film distille malgré tout quelque chose, il le doit surtout au magnétisme de son actrice, franche révélation.

  16. A voir à lire
    par Emma Martin

    Un drame intime superficiel, qui ne s’affranchit jamais de l’étiquette Sundance. Convenable, à défaut d’être séduisant.

  17. Fluctuat
    par Jérôme Dittmar

    Survival horror psychologique détourné, Martha Marcy May Marlene suit les sentiers d'un cinéma de l'angoisse et paranoïaque où identité et communauté sont ébranlées. Dommage que la fausse subtilité du procédé cache un bel objet sonnant un peu creux.

  18. Nouvel Obs
    par Lucie Calet

    Le premier film de Sean Durkin, qui en appelle à Polanski (« Rosemary’s Baby ») et à Altman, alterne plans fixes et zooms, joue de ses nappes sonores et distille une angoisse d’autant plus croissante qu’elle joue sur un minimum d’effets. A la fois pastorale amish et thriller psychologique, le film – un procès en règle de la famille, quelle qu’elle soit – doit beaucoup à Elizabeth Olsen, qui réinvente l’anxiété radieuse.