- Première
Il est de ces documentaires qu’on sait important. Dès les premières images, on est saisi. Par les plans d’ensemble, les géniales protagonistes, le sujet. Trois maîtresses font la classe dans des contrées reculées de leur pays – sur une école-bateau des terres inondées du Bengladesh, dans les broussailles fétides du Burkina Faso et dans un campement enneigé en Sibérie-, là où le taux de scolarisation et d’alphabétisation sont très faibles. Mais passées les premières séquences, aussi poignantes soient-elles, le documentaire s’engouffre dans un trop-plein de bons sentiments et devient superficiel, répétitif, presque trop scolaire. La voix off, interprétée par Karin Viard, se fait surplombante et les longues scènes, intimes et introspectives, entre l’institutrice et les élèves, finissent par manquer.
Estelle Aubin