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On va commencer par la fin : dommage que celle d'Anatolia soit un peu trop ambiguë pour son propre bien. En fait, jusqu'à ces dernières minutes fatidiques, le film déploie une très belle force d'écriture. On est coincés pendant quelques heures dans un pensionnat enneigé du fin fond d'Anatolie, où la maladie mystérieuse d'un gamin dévoile les rapports de pouvoir, les trafics et les violences d'un système éducatif salement grippé ; le film se vit comme un vrai thriller glacial shooté à l'épaule dont le compte à rebours est incarné par l'état dégradé d'un pauvre petit garçon au seuil de la mort. Réjouissant, pas vrai ? Franchement, à part cette fin bizarrement tournée, on vous conseille franchement ce film, le premier distribué en France de son réalisateur. On ne loupera certainement pas le prochain.