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Dimanche soir devant TF1, restez bien jusqu’au bout du générique du Prisonnier d’Azkaban.

"Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises." Ces quelques mots permettent d’ouvrir la carte du Maraudeur, élément important dans l’intrigue de Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, qui sera diffusé dimanche soir sur TF1 à partir de 20h55. C’est aussi sur cette carte animée que se termine le film d’Alfonso Cuaron. Long de 11 onze minutes, le générique de fin a été créé par un certain Rus Wetherell. Des empreintes de pas parcourent la carte, évoquant les tribulations d’écoliers et de professeurs, pendant que les noms de tous ceux qui ont collaboré au projet défilent lentement à l'écran. Plusieurs fois, celles-ci forment des "blagues visuelles", comme quand une explosion pousse plusieurs empreintes à fuir tout à coup le "lieu du crime". Ou quand deux inconnus semblent se faire un gros câlin dans l’angle d’un couloir...


Interviewé l’an dernier par The Huffington Post, l’intéressé jure (solennellement, évidemment) qu’"il ne s’agit pas d’une scène de sexe, contrairement à ce que les fans répètent, mais plutôt d’un baiser échangé par deux étudiants en cachette". Des personnages importants de la saga ? "Imaginez qui vous voulez, répond-il en riant. On ne pensait à personne en particulier en ajoutant ce détail."

Il rappelle plus sérieusement que "le film était seulement déconseillé aux moins de 13 ans aux Etats-Unis", et que même à l’aide d’empreintes, il ne pouvait pas se permettre d’inclure des blagues trop explicites dans son générique. Etait-ce son idée ou celle du réalisateur ? "J'ai pensé à ça après avoir travaillé de longues heures sur l'animation du générique, j'étais épuisé et sur le coup, ça m'amusait. Quand j'ai montré la séquence à Alfonso, il a mis un certain temps avant de voir ce détail, et ça l'a rendu fou ! Il était mort de rire." Wetherell ajoute que c'est exactement l'effet recherché : les spectateurs peuvent voir le film en famille, sans que les plus jeunes ne comprennent cette allusion. Ca ne les gènera pas, mais ça fera sourire les plus grands.

Le générique de fin n'est pas la seule originalité bien pensée du Prisonnier d'Azkaban. Alfonso Cuaron et son équipe ont su adapter le roman de J. K. Rowling respectueusement (même si quelques raccourcis scénaristiques sont inévitables, l'essentiel est là, notamment la rencontre entre Harry et son parrain, Surius Black, incarné avec brio par Gary Oldman) tout en lui apportant une multitude d'idées visuelles intéressantes, qui rendent ce riche épisode reconnaissable entre tous. Il ne ressemble ni aux deux premiers, très enfantins, de Chris Columbus, ni aux suivants, de construction plus classique, réalisés par Mike Newell (La Coupe de Feu) et David Yates (L'Ordre du Phénix et ses suites). C'est en partie ce qui a charmé Première à sa sortie en 2004 : "Alfonso Cuaron et son scénariste ont multiplié les impasses et les raccourcis. Décision judicieuse puisqu'ils leur permettent de mettre l'accent sur l'intensité dramatique de l'histoire en évitant les scories qui parasitaient les deux premiers. Le Prisonnier d'Azkaban (...) est un rite de passage vers l'âge adulte et réalisé comme tel. Harry Potter, c'est plus seulement pour les petits, c'est aussi pour nous !" 

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