Le rôle de William H. Macy dans cette comédie de Peter Farrelly risque de lui coller à la peau...
Cinq ans après son sacre aux Oscars pour Green Book, Peter Farrelly est revenu sur Prime Video avec une comédie potache dont il a le secret, il y a quelques jours : Ricky Stanicky. L'histoire de trois potes d'enfance qui ont un jour décidé de s'inventer un ami imaginaire pour couvrir leurs bêtises de jeunesse. Leur plan a si bien marché qu'une fois adultes, Ricky reste leur bonne excuse pour s'improviser des sorties secrètes entre amis. Du moins jusqu'à ce que leurs proches commencent à douter de l'existence de cet être dont ils entendent souvent parler mais qu'ils ne voient jamais... Dès lors, ils vont embaucher un acteur fauché pour jouer leur Ricky Stanicky au cours d'une fête de famille.
Si John Cena est assez génial en comédien prêt à tout pour tenir ce rôle à la perfection, on retient aussi la performance de William H. Macy en Ted Summerhayes, patron de deux des trois protagonistes, joués par Zac Efron et Andrew Santino. Pour éviter de vous gâcher la surprise, sachez simplement que le gag de l'acteur phare de Fargo et Shameless est si marquant qu'il se poursuit jusqu'au générique de fin du film, à ne zapper sous aucun prétexte.
Si vous avez vu Ricky Stanicky, alors vous pouvez lire la suite.
La fin de Shameless expliquéeA propos de cette folle séquence d'"air branlette", Première écrit dans sa critique :
"Le sketch s'écrit tout seul et ne révolutionne pas le genre, avec ses bons sentiments de rigueur. Mais il a le mérite d'être survolté, sans le moindre temps mort. Et surtout, c'est drôle. Parfois très drôle même. Les gags assument parfaitement de ne pas voler au-dessus de la ceinture, avec un William H. Macy impayable en patron adepte de l'air-masturbation sans le savoir. Pas de doute, on est bien de retour chez les Farrelly !"
Cette idée de ne pas contrôler pleinement son langage gestuel se poursuit donc dans le générique de fin, où les réseaux sociaux tiennent une importance de taille. Maintenant que la supercherie autour de Ricky a été révélée, celui-ci peut véritablement dévoiler sa vraie personnalité, et comme ce qui était décrit dans sa "Bible", il participe à plusieurs missions caritatives, notamment auprès d'enfants hospitalisés. Puis il poste ses rencontres sur ses réseaux, gagnant encore en popularité.
Une manière maligne pour le réalisateur de mettre une nouvelle fois l'accent sur une thématique qui lui tient à cœur : le handicap. De Dumb and Dumber à Mary à tout prix, les frères Farrelly ont souvent mis en avant des personnes en situation de handicap dans leurs comédies.
Puis le meilleur est gardé pour la fin avec un best-of des discours remplis d'"air branlette" de Ted Summerhayes, qui ont été remixés pour en faire un tube sur TikTok. Une idée farfelue, évoquée plus tôt dans le film, qui est donc au cœur du générique de fin de Ricky Stanicky.
Interrogé à ce propos par Clutch Points, William H. Macy explique avoir signé tout de suite pour cette comédie, tant il "aimait ce script". Malgré ses gags parfois trash, il dit avoir été "ému par la fin de l'histoire", puis il raconte avoir adoré le fait que son tournage ait coïncidé avec celui de La Planète des singes : Le nouveau royaume, de Wes Ball. Il y joue un second rôle, "pas un singe, un humain", précise-t-il.
"C'est vraiment un incident heureux que ces deux films aussi différents aient été tournés en même temps en Australie, poursuit-il. Ca a sublimé le ridicule, d'une certaine façon, car en à peine quelques semaines, j'ai joué dans cette œuvre survivaliste et incarné un air masturbateur. Qu'est-ce qu'on peut demander de plus ?"
Voici la bande-annonce de La Planète des singes : Le nouveau royaume, qui sortira le 8 mai au cinéma :
La Planète des singes : la nouvelle trilogie se déroulera 300 ans après
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