Né le 3 décembre 1953 à Marseille, Robert Guédiguian est un réalisateur français célèbre pour ses films A la vie, à la mort, Marius et Jeannette ou encore Les Neiges du Kilimandjaro. Il est le mari d'Ariane Ascaride.
Cinéaste engagé, Robert Guédiguian grandit dans le quartier populaire de Marseille. Sa conscience politique naît en voyant son père charger et décharger les navires dans le port de la cité phocéenne. Il suit des études de sociologie à l’université d'Aix-en-Provence et réalise une thèse sur la perception de l'Etat dans le milieu ouvrier. C’est également à la faculté qu’il rencontre Ariane Ascaride, sa future femme.Une fois à Paris avec sa compagne, Guédiguian débute sa carrière en collaborant avec René Féret sur le scénario de Fernand en 1980. La même année, son premier long métrage Dernier été est présenté en section parallèle à Cannes, avec Ariane Ascaride. Dès le début de sa carrière, la "famille" Guédiguian qui comprend Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Pascale Roberts et Jacques Boudet se constitue. N’ayant jamais rompu avec ses racines du sud de la France, il revient cinq ans plus tard sur la croisette avec Rouge midi.
Rencontre avec le succès
En 1990, il est l'un des fondateurs des sociétés de production Agat Films et Cie / Ex Nihilo. La plupart de ses films ont pour toile de fond sa ville natale et pour personnages des individus issus de la classe ouvrière. Il réalise A la vie, à la mort ! en 1995 mais c’est Marius et Jeannette qui le fait connaître du grand public. Le film est un succès public et critique (Ascaride reçoit le César de la Meilleure actrice en 1998 et le film est en sélection à Cannes dans la catégorie Un Certain Regard). Par la suite, il tourne des œuvres plus sombres telles que A la place du cœur et La Ville est Tranquille, film chorale sur fond de misère sociale. A l’aube du nouveau millénaire, il n’hésite pas à tenter de nouvelles expériences. Il met ainsi en scène sa femme dans une pièce Le Grand Théâtre d’Evelyne Pieiller au Théâtre National de Chaillot. Côté cinéma, il s’amuse à diversifier les genres tout en conservant son engagement politique. Il réalise tantôt un mélodrame avec Marie-Jo et ses deux amours en 2002 (présenté en compétition au Festival de Cannes) tantôt la fable avec Mon père est ingénieur en 2004. Par la suite, il abandonne temporairement Marseille dans ses long-métrages.
Un véritable touche-à-tout
En 2004, l’ancien membre du Parti communiste qu’il est décide de réaliser Le Promeneur du Champ de Mars sur les derniers jours de la vie de François Mitterrand. Ses origines arméniennes le poussent ensuite à mettre en scène Voyage en Arménie (2007). En 2008, il réalise retourne dans la ville de son enfance pour tourner le polar Lady Jane, film présenté en compétition à la Berlinale. Il s’entoure de nouveaux visages (Louis Garrel et Virginie Ledoyen) pour le film historique L’Armée du crime. Véritable touche-à-tout, homme aux multiples casquettes (scénariste, producteur et réalisateur), il passe aussi de l’autre côté de la caméra pour le drame Lulu (2002). En 2011, il présente son film Les Neiges du Kilimandjaro en compétition officielle du Festival de Cannes. Il faut ensuite attendre l'année 2014 pour retrouver un autre de ses films sur les écrans : Au fil d'Ariane, pour lequel il retrouve une fois encore Ariane Ascaride et Jean-Pierre Darroussin.