Nom de naissance Maurice Tourneur
Naissance
Paris, France
Décès
Genre Homme
Profession(s) Réalisateur/Metteur en Scène, Scénariste
Avis

Biographie

Étrange itinéraire que celui de ce cinéaste qui, après des débuts sans éclat dans le serial français à la veille de la Première Guerre mondiale, émigre aux États-Unis, où il réalise une carrière prestigieuse. Sa renommée lui vaudra un temps d'être mis sur un pied d'égalité avec Griffith et De Mille, avant de rentrer en France, à l'aube du parlant, et d'y tourner quelques-uns des films commerciaux les plus solides de l'époque jusqu'à ce qu'un grave accident, en 1949, le contraigne à une retraite prématurée, et à finir par où d'autres commencent : la traduction en série de romans policiers. Si aucun de ses films ne s'impose comme une réussite majeure, beaucoup recèlent d'indéniables qualités de style et une veine poétique et « aventurière » qui culmine dans l'Île au trésor (1920), le Navire des hommes perdus (1929) et la Main du diable (1943). On divisera schématiquement sa carrière en trois périodes : %Les débuts en France. Après de menus travaux au Vaudeville et chez Antoine, en tant qu'acteur puis régisseur, Tourneur entre à la firme Éclair, où il succède à Émile Chautard dans la réalisation de films populaires à petit budget, aujourd'hui perdus, et qui témoignaient, dit-on, d'un sens de la composition théâtrale et plastique assez rare : le Système du docteur Goudron et du professeur Plume (1912), la Dame de Montsoreau (1913), un Rouletabille (1914) en deux épisodes d'après Gaston Leroux, etc. %La période américaine. Sa bonne connaissance de l'anglais lui vaut d'être envoyé aux États-Unis pour diriger la succursale américaine d'Éclair. Il s'y affirme si bien qu'on le retrouve bientôt parmi les ténors de la Paramount. Là encore, il est difficile de juger sur pièces, la plupart de ces films (plus de cinquante au total) n'étant jamais montrés dans les cinémathèques. Selon Jean Mitry, ils sont à ranger dans un courant « symboliste » ou « féerique » qui tranche sur le prosaïsme hollywoodien. Citons : Trilby (1915), d'après George Du Maurier, Fille d'Écosse (1917) et Une pauvre petite riche (id.), deux des meilleurs films de Mary Pickford ; une adaptation de l'Oiseau bleu (1918), de Maeterlinck, foisonnant de recherches décoratives, et, la même année, une sorte de version érotique d'Intolérance de Griffith, Woman, qui sera scindée pour l'exploitation française en deux parties : l'Éternelle Tentatrice et les Fées de la mer ; l'Île au trésor, d'après Stevenson, avec Lon Chaney ; le Dernier des Mohicans (1920) ; l'Île des navires perdus (1923), un mélodrame aux accents présternbergiens ; enfin l'Île mystérieuse, ce dernier film, non achevé par Tourneur et signé Lucien Hubbard, ayant fait l'objet d'une exhumation récente qui a permis d'apprécier ses curieuses fioritures baroques (et en couleurs). Le cinéaste avait développé à l'époque ses conceptions dans un article du Motion Pictures Magazine : « Nous ne devons point chercher à l'écran la réalité vraie, mais créer des effets qui suscitent des réactions émotionnelles ou intellectuelles... Il s'agit d'atteindre une vérité essentielle plus significative que la seule vérité des apparences. » %De retour en Europe, il tourne en Allemagne encore un film muet, le Navire des hommes perdus, où l'on voit une horde de matelots avinés guigner une proie charmante qui n'est autre que Marlene Dietrich. La production française parlante de Tourneur sera plus inégale, on y trouve des films policiers : Accusée, levez-vous (1930), Au nom de la loi (1932), Cécile est morte (1944) ; des comédies, tantôt pesantes : le Voleur (1933), tantôt très enlevées : Avec le sourire (1936) ; des mélodrames, raffinés comme les Deux Orphelines (1933), robustes comme le Val d'enfer (1943) ; un thriller parodique : Justin de Marseille (1935) ; des films historiques : Koenigsmark (id.), Katia (1938), Mam'zelle Bonaparte (1941) ; du fantastique de qualité : la Main du diable ; et un des rares exemples de bon théâtre filmé : Volpone (1940), avec Louis Jouvet, Charles Dullin et Harry Baur. Le tout parfaitement représentatif

Filmographie Cinéma

Année Titre Métier Rôle Avis Spectateurs
2015 Les Gaietés de l'escadron (court métrage) Réalisateur -
2015 La Bergère D'Ivry Réalisateur -
2015 L'homme mystérieux (court-métrage) Réalisateur -
2015 Les Deux Orphelines Réalisateur, Scénariste -
2015 Accusée, levez-vous Réalisateur -

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