Louise Carletti

Louise Carletti est une actrice française. De son véritable nom Luisa Paola Armida Carboni, elle est née le 27 février 1922 à Marseille.Grandissant dans une famille d’artistes de cirque, Les Carletti, elle sillonne l'Europe avec ses parents, spécialistes du trapèze. Ces derniers ne la prédestinent pas à une carrière de trapéziste, jusqu’à ce que Louise Carletti et sa sœur montent un numéro réussi d'acrobaties suite à l'accident de leur père.La petite troupe continue de voyager et de se produire dans de nombreux pays du Vieux Continent, et l’adolescente est finalement remarquée par le grand cinéaste Jacques Feyder, qui lui confie un rôle de trapéziste, Suzanne Barlay, dans son long-métrage Les Gens du voyage en 1937. Dans ce film, elle joue aux côtés de Françoise Rosay, André Brulé et Marie Glory.Sa carrière de comédienne est donc lancée après cette prestation, et elle va très vite enchaîner les tournages.On la voit par exemple dansL'Enfer des Anges de Christian-Jaque en 1938, donnant la réplique à Jean Claudio et Marcel Mouloudji.La même année, elle joue dans Jeunes filles en détresse de Wilhelm PABST Georg, et tourne ensuite dans deux longs-métrages deJean Delannoy : Macao l'enfer du jeu en 1939 et Diamant noir en 1940.En 1941, Louise Carletti travaille pour un autre grand cinéaste, Louis Daquin, qui la dirige dans Nous les gosses. Elle y livre avec talent une interprétation d'adolescente accusée d’un larcin qu’elle n’a pas commis. Ce film lui attire les grâces de nombreux cinéastes, et elle sera notamment sollicitée par Maurice Gleize, pour Le Club des soupirants, et par Jean Dréville, pour Annette et la dame blonde, en remplacement de Danielle Darrieux, alors qu'elle n'a que vingt ans. Elle joue dans ce film aux côtés d'acteurs comme Henri Garat, Mona Goyaet Georges Rollin, tenant un rôle de femme capricieuse et au caractère bien trempé. Louise Carletti, avec son visage angélique et sa petite taille (elle mesure 1 mètre 50), est trop souvent cantonnée à des rôles qui ne lui ressemblent pas.En 1942, elle partage, avec Mireille Balin et Jean Chevrier, la vedette du film L'Assassin a peur la nuit, réalisé par Jean Delannoy d’après l’œuvre éponyme de Pierre Véry.Parmi les films joués durant la deuxième moitié des années quarante, on retiendra principalement Nous ne sommes pas mariés de Roland Bernard et Gianni Pons en 1945, mais aussi Le Village de la colère en 1946, qui est sa première collaboration avec son futur mari, Raoul André.La même année, elle évolue sous la direction de Robert Bibal dans le film L'Homme traqué et devant la caméra d’André Chotin dans Fausse identité. Elle joue aussi en 1947 dans La Renégatede Jacques Séverac, et en 1948 dans L'Assassin est à l'écoute de Raoul André, avec Marguerite Moreno et Adrienne Gallon.C'est à partir de la décennie suivante que sa fréquence de tournage ralentit. Louise Carletti se consacre alors totalement aux films de Raoul André, qu'elle épousera en 1955.En 1950, on la voit dans Une Fille à croquer, puis, quatre années plus tard, dans Marchandes d'illusions, où elle interprète le rôle d'une prostituée en compagnie de Nicole Courcelet Raymond Pellegrin.Toujours en 1954, Raoul André attribue à Louise Carletti le personnage d'une espionne dans Les Pépées font la loi, rôle qu'elle reprendra l’année suivante dans la suite du film, Les Pépées au service secret. On la retrouve aussi dans Les Indiscrètes.En 1956, elle signe sa seule collaboration avec un réalisateur autre que son mari durant les années cinquante : Ah ! Quelle équipe ! de Roland Quignon.On la voit par la suite à nouveau dans des films de Raoul André, comme La Planqueen 1961 et Mission spéciale à Caracasen 1965, dans lequel elle incarne une espionne.C'est en 1965, à l'âge de quarante-trois ans qu'elle décide de se retirer du monde du cinéma, souhaitant se consacrer à ses enfants. Son époux, le réalisateur Raoul André meurt en 1992.Louise Carletti décède à son tour dix années plus tard, le 1er avril 2002 à Boulogne-Billancourt.