Laura Betti est une actrice, scénariste, réalisatrice et chanteuse italienne. De son vrai nom Laura Trombetti, elle est née à Bologne le 1er mai 1934.Elle s’installe à Rome et entame sa carrière artistique au début des années cinquante. Elle se produit alors dans plusieurs cabarets de la capitale, notamment comme chanteuse de jazz. Laura Betti se fait vite connaître grâce à sa voix grave, reprenant des musiques du grand compositeur allemand Kurt Weill (1900-1950).En 1958, Laura Betti est la vedette de la revue musicale Saltimbanchi, dirigée par Walter Chiari. Alberto Moravia et Pier Paolo Pasolini écrivent des textes pour elle.Remarquée par Federico Fellini, elle fait sa première apparition sur grand écran en tenant un petit rôle dans La Dolce Vita (1960). Pier Paolo Pasolini la met en scène dans La Ricotta (1963), Au loin s'en vont les nuages (1965), Oedipe roi (1967), Théorème (1968). C'est d’ailleurs dans ce dernier film que Laura Betti donne toute la mesure de son talent : elle est la servante séduite par le visiteur, celle qui se laisse enterrer vivante en un sacrifice expiatoire. Ce rôle lui vaut le Prix d'Interprétation Féminine au Festival de Venise.Bernardo Bertolucci fait appel à elle dans Le Dernier tango à Paris (1972) et La Luna (1978). Mauro Bolognini la dirige quant à lui dans La Grande bourgeoise (1975), alors que Jacques Deray la fait jouer dans Le Gang (1976) et Un Papillon sur l’épaule (1978).En 1979, le Festival de San Sebastian la sacre Meilleure Actrice pour son interprétation du personnage de Madame Bondi dans Il piccolo Archimede de Gianni Amelio.Sa personnalité hors du commun et sa voix singulière l'imposent comme une figure majeure du cinéma italien des années soixante-dix et quatre-vingt.Sa carrière est à son apogée avec Esther la traîtresse dans Allonsanfan, le chef-d’œuvre des frères Taviani, et la fasciste sadique de 1900 de Bernardo Bertolucci.Laura Betti consacre ensuite sa vie à Pier Paolo Pasolini, mort en 1975 dans des circonstances plutôt douteuses. Lui vouant un culte sans bornes, elle lui dédie un livre, un documentaire et un film.Reprenant le flambeau du cinéaste défunt, elle écrit, pour le théâtre et la radio, des pamphlets politiques. Elle est également sollicitée par des cinéastes français qui rendent hommage, à travers elle, à l'œuvre de Pier Paolo Pasolini.Laura Betti trouve donc en France une seconde patrie cinématographique, notamment chez quelques disciples de Pier Paolo Pasolini. On la voit en effet dans Paulina s’en va d’André Téchiné dès 1969, Loin de Manhattan (1981) et Le Champignon des Carpates (1989) de Jean-Claude Biette, L'Art d'aimer de Valerian Borowczyk et Corps et biens (1986) de Benoît Jacquot. On retient également ses prestations dans Jane B d’Agnès Varda (1987), Amerika, rapports de classe de Danièle Huillet et Jean-Marie Straub (1984), ou encore dans À ma sœur ! de Catherine Breillat (2000)De sa relation avec Pier Paolo Pasolini, elle dit : « Je crois qu'il s'agissait bien d'amour, profond, durable. Puis nous avons pris des habitudes. Généralement, nous dînions ensemble, et ensuite “bonsoir”, et il allait draguer les garçons. »Laura Betti décède le 30 juillet 2004 à Rome, à l'âge de soixante-dix ans. « Une actrice qui disparaît, c’est une étoile qui s’éteint dans le ciel » écrit L’Humanité le 2 août 2004 en lui rendant hommage quelques jours après sa mort.
Nom de naissance | Laura Betti |
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Naissance |
Casalecchio di Reno, Emilia-Romagna, Italy |
Décès | |
Genre | Femme |
Profession(s) | Interprète |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
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2015 | Fratella E Sorello | Acteur | le président du tribunal | |
2003 | La Felicita, Le Bonheur Ne Coûte Rien | Acteur | la religieuse | |
2001 | A ma soeur ! | Acteur | la mère de Fernando | |
1996 | La Vie Silencieuse De Marianna Ucria | Acteur | la grand-mère | |
1995 | Un heros ordinaire | Acteur | Dr TREBBI |