Lauréate d'un concours de beauté en 1926, elle obtient un contrat pour apparaître dans quelques films allemands. Elle est alors remarquée par le réalisateur tchèque Gustav Machaty qui lui offre d'interpréter Erotikon (1929). Le scénario du film à la fois très simple et très osé pour l'époque propulse Ita Rina au rang d'une star internationale. Un rôle qui ne lui convient pas réellement mais qu'elle assume dans Hariba (Joseph Medeotti-Bohá, id.), Der Walzerkönig (Manfred Noa, 1930), Wellen der Leidenschaft (Vladimir Gaïdarov, id.). Sa prestation la plus sensible et la plus émouvante est sans aucun doute celle de Tonischka (Tonka Sbenice, K. Anton, id.) où elle est une prostituée qui accepte d'exaucer le dernier désir d'un condamné à mort. Cette insolite et délicate nuit d'amour sera à la fois le point d'orgue et le chant du cygne de la carrière d'Ita Rina qui se marie et fait ses adieux au cinéma. On la reverra pourtant quelques années plus tard dans des rôles secondaires et en 1960 dans la Guerre du cinéaste yougoslave Veljko Bulajic sur un scénario de Zavattini.