Son physique avenant, sa musculature l'ont fait accéder rapidement aux emplois dits « de jeune premier ». Il interprète avec bonheur des rôles à costumes, aussi bien dans Vautrin (P. Billon, 1944) que dans Échec au roy (J. P. Paulin, 1945) ou Paméla (P. de Hérain, id.). Exception faite pour le viril ouvrier de Lumière d'été (J. Grémillon, 1943). Il continue à s'amuser avec pourpoints et perruques dans des films comme les Trois Mousquetaires, où il interprète d'Artagnan (A. Hunebelle, 1953), et Si Versailles m'était conté, où il devient Louis XIV (S. Guitry, 1954). De temps en temps, il les troque contre le péplum (Messaline, C. Gallone, 1951 ; Theodora, impératrice de Byzance, R. Freda, 1953 ; les Légions de Cléopâtre, V. Cottafavi, 1960). À côté des comédies modernes qu'il interprète alors avec son épouse Dany Robin, il faut retenir Au grand balcon (H. Decoin, 1949) et surtout les films de Buñuel (Cela s'appelle l'aurore, 1956 ; la Mort en ce jardin, 1956 ; Belle de jour, 1967 ; la Voie lactée, 1969). Il a su évoluer avec intelligence de son emploi de séducteur à celui d'homme mûr, sans toutefois acquérir la popularité de Jean Marais, auquel on l'a souvent comparé.