Né en 1936 à Mulhouse, Alain Knapp intègre le Théâtre-Ecole Marigny à l’âge de vingt deux ans, où il se forme et occupe la fonction d’assistant jusqu’en 1959. Durant cette même période, il exerce en tant que comédien au théâtre affilié à son école. Après ses études, il décroche plusieurs rôles en France (à la Comédie Saint-Etienne entre autres) et en Suisse (au Théâtre des Faux-Nez et Théâtre de Poche de Genève). Parallèlement, Alain Knapp travaille pour le petit écran et la radio.En 1962, il assiste Benno Besson dans la mise en scène de Saint Jeanne des Abattoirs de Bertolt Brecht. L’année suivante, il réalise sa première expérience de metteur en scène avec Les Coréens de Michel Vinaver et devient le directeur artistique du Théâtre des Faux-Nez à Lausanne. Il monte par la suite Andorra de Max Frisch, qui sera suivi par de nombreuses créations de pièces de Bertolt Brecht : L’Exception et la Règle (1963), La Noce chez les petits-bourgeois (1964), Les Fusils de la mère Carrar (1964), ou encore la Vie de Galilée (1966).Alain Knapp fonde en 1968 le Théâtre-Création, à Lausanne, afin de se lancer complètement dans la recherche et la mise en scène théâtrale. Il y développe une pédagogie du quatrième art, qu’il vulgarise au travers de stages en Europe et au Québec. En 1981, France-Culture produit sa première pièce, Dans le jardin sous les tilleuls. Deux ans plus tard, il prend la direction de l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg. Ensuite, en 1985, il signe Goethe en Alsace de Jean-Paul de Dadelsen et de Michel Deutsch avant de monter, l’année suivante, Voix d’André Malraux, avec les étudiants de l’école qu’il dirige depuis cinq ans. Il crée en 1988, trois pièces dont il est l’auteur : Rencontres, Juste un mot et le Test du rat. A partir de 1992, Alain Knapp, libre de ses engagements avec le Théâtre National de Strasbourg qu’il a quitté deux ans plus tôt, monte de nombreuses pièces parmi lesquelles : Le Legs de Marivaux, Les Caprices de Marianne de Musset, Turandot ou le Congrès des blanchisseurs de Brecht, Chalumeau de Christian Jolibois, L’Impromptu de Versailles de Molière, Le Doute d’Eric Pelsy, L’Opéra de quat’sous de Brecht, ou encore La Concierge n’est plus dans l’escalier dont il est lui-même l'auteur. Alain Knapp fait aussi quelques incursions au cinéma. En 1966, en collaboration avec le Théâtre Universitaire de Lausanne, il met en scène Situations provisoires. La Télévision Suisse Romande (TSR) le sollicite aussi de nombreuses fois pour l’écriture de scénarios. En 1990, il retourne enseigner au Département du Théâtre de l’Université du Québec à Montréal. La même année, il obtient un autre poste d’enseignant à l’Ecole Nationale des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT), où il professe pendant une dizaine d’années. En 1991, la Maison du Geste et de l’Image réalise La Classe d’écriture, un film consacré à l’enseignement du metteur en scène français. Trois ans après, il est embauché pour donner des cours au Département des Arts et Spectacles de l’Université de Paris X.Outre l’écriture théâtrale, Alain Knapp est également l’auteur d’ouvrages pédagogiques tels que, AK, une école de la création théâtrale (1993).En 2003, il se charge de la conception du projet qui a donné naissance à la Haute Ecole de Théâtre de Suisse Romande.Après avoir mis en scène en 2000 L’Ecole des femmes de Molière au Théâtre Denise-Pelletier à Montréal, Alain Knapp monte une nouvelle fois une pièce du même auteur en 2007, Les Femmes savantes.
Nom de naissance | Knapp |
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Genre | Homme |
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