Dès le début de The Secret, on plonge dans les clichés de l’Americana. Une communauté white trash qui voit disparaître ses enfants; la décrépitude sociale des trailers parks; la longue rue du hameau désert encadrée par les montagnes boisées et la forêt noire, semblant sortir tout droit d'un bouquin de Stephen King... Pourtant, Pascal Laugier filme tout de suite ce décor et cette culture avec une certaine distance, affirmant d'emblée son statut d’étranger : pas question de shooter ces chromos sans recul. "Je ne suis pas américain" lâche-t-il dans l'interview, manière de dire qu'il n'a jamais voulu céder aux sirènes de sa fascination pour les ploucs ricains. Du coup, il place sa caméra un peu plus haut, prend du champ et de la hauteur (européenne ?) afin d'observer ses personnages comme un entomologiste. C’est ce décalage, et, surtout, sa manière de filmer les scènes de diner qui nous ont fait penser à Claude Sautet; cette façon de montrer les gens dans leur environnement quotidien, de regarder les liens de filmer les états d'âmes. L’ombre du cinéaste était effectivement présente sur le tournage. “Sautet m’a pulvérisé” confie le cinéaste qui avec The Secret signe définitivement une drôle de série B
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- Pascal Laugier : “Sur The Secret je pensais à Claude Sautet tout le temps”
Pascal Laugier : “Sur The Secret je pensais à Claude Sautet tout le temps”
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