PHOTOS - Ryan Gosling : "Lost River est un conte de fées noir"
Ryan Gosling de retour à Cannes avec Lost River
Ryan Gosling avait marqué la critique et le <strong>festival de Cannes en 2011</strong> avec son premier rôle dans Drive de Nicolas Winding Refn qui avait remporté le prix de la mise en scène. Rebelote en 2013 avec Only God Forgives de nouveau en lice pour la Palme d'or. La star n'avait pas pu rejoindre la Croisette pour une banale histoire d'assurance qui le retenait sur le tournage de <em>How To Catch A Monster</em>, sa première réalisation. A charge de revanche, Ryan Gosling présentera cette année ce même film, devenu Lost River, sélectionné dans la catégorie Un certain regard. Ses fans seront ravis de le voir monter les marches en bonne compagnie : <strong>Christina Hendricks</strong>, <strong>Saoirse Ronan</strong>, Iain De Caestecker, Matt Smith, Reda Kateb, Barbara Steele, <strong>Eva Mendes</strong> et Ben Mendelsohn.
Le mystère planait autour du film
Le réalisateur de fraîche date avait laissé échapper quelques pistes, évoquant un mélange des genres, entre "<strong>fantasy, film noir et suspense pour raconter un conte moderne</strong>" et un pitch un peu nébuleux : "<em>Le thriller tourne autour de Billy, une mère célibataire de deux enfants qui est entraînée dans les bas fonds d'un monde macabre et noir lorsque son fils ado découvre un chemin secret qui mène à une ville sous l'eau. Billy et Bones doivent ensemble plonger dans le mystère pour que leur famille survive.</em>"
Lost River est une demoiselle en détresse
<em>J'y suis retourné l'année suivante pour essayer de récolter des documents sur ces quartiers avant qu'ils soient démolis et détruits et j'ai commencé à penser à une histoire qui prendrait place non pas à Détroit mais à Lost River, une ville imaginaire avec un passé imaginaire. Lorsque les éléments de cette histoire ont commencé à émerger - une famille qui perd sa maison, un secret mystérieux sous la surface, j'ai puisé dans les films fantastiques grand public des années 80 avec lesquels j'ai grandi et je les ai passés au prisme de la sensibilité que j'ai acquise depuis en matière de cinéma. Lost River a alors commencé à prendre pour moi la forme d'un conte de fées noir avec la ville dans le rôle de la demoiselle en détresse et les personnages comme les fragments d'un rêve qui tentent de se reconstruire.</em>"
Ryan Gosling s'inspire de ses réalisateurs fétiches
"De plusieurs manières, ce film est un cadeau des réalisateurs avec qui j'ai pu travailler ces dernières années. En tant qu'acteur je suis passé des films profondément réels de Derek Cianfrance (Blue Valentine, The Place Beyond The Pines) à l'imagination de Nicolas Winding Refn (Drive, Only God Forgives). Je pense que j'ai oscillé entre ces deux extrêmes parce que ma propre sensibilité en tant que réalisateur se trouve quelque part entre les deux.
Et de la ville de Detroit
Je n'avais pas eu l'occasion de découvrir Detroit avant de travailler sur Les marches du pouvoir. C'est un endroit qui vit actuellement à la frontière de ces deux réalités. Même si je n'y suis allé que quelques jours,cette ville m'a marqué. Elle était au bord de la faillite. Il y avait quarante kilomètres de quartiers abandonnés, et dans quelques recoins de ces quartiers, il y avait des parents qui essayaient d'élever leurs enfants dans les rues où des maisons avaient brûlé et avaient été démolies autour d'eux.
On en sait enfin un peu plus
Des infos plutôt énigmatiques qui laissaient planer le mystère. On en sait enfin un peu plus grâce à la publication de la note d'intention de Ryan Gosling qui révèle des détails sur l'histoire et ses sources d'inspiration. Les premières photos où les acteurs baignent dans une ambiance étrange et colorée dévoilent aussi l'esthétique du film, qui semble proche de l'univers de Only God Forgives.
Ryan Gosling chantait déjà Lost River
Ce synopsis ne sort pas de nul part. Ryan Gosling est bercé depuis longtemps par ce genre d'univers, comme en témoignent les chansons de son groupe Dead Man's Bones, en particulier<em> Buried in Water</em>. Elle parle d'une ville enfouie sous un lac, histoire similaire à celle de Lost River.
Du rêve au cauchemar
<em>Detroit est le berceau de la Ford Modele T, de la maison de disque Motown et de la classe moyenne. </em><em>Elle était, dans un premier temps, la carte postale du rêve américain mais maintenant, pour les familles de ces quartiers, le rêve est devenu un cauchemar. Il y a encore beaucoup d'espoir là-bas. La conscience qu'il y a à Detroit est une grande source d'inspiration. Ce qu'elle a été un jour et ce qu'elle sera de nouveau est encore très vivace. Je savais que j'avais quelque chose à faire là-bas. </em>
On en sait enfin un peu plus sur le pitch et l'esthétique de Lost River grâce à la note d'intention de Ryan Gosling et aux premières images dévoilées.
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