Avec le deuxième film de la franchise Le Labyrinthe, le jeune réalisateur s'éloigne du huis clos pour partir vers des territoires cinématographiques inédits pour lui.
Alors que Dylan O'Brien cartonne depuis quelques jours sur Netflix grâce au film de SF Love and Monsters, TF1 rediffuse la trilogie du Labyrinthe chaque mardi. Place ce soir, au deuxième opus, La Terre Brûlée. A sa sortie, en 2015, Première avait rencontré son réalisateur, Wes Ball, qui expliquait avoir adoré changé de style pour cette suite.
Première : Comment expliquez-vous le succès inattendu du Labyrinthe ?
Wes Ball : On a récolté dix fois notre budget, ce qui est impressionnant. C’est une grosse surprise de faire un box-office pareil mais je crois que ça veut dire qu’on a réussi à développer quelque chose d’intéressant avec nos personnages. On a dépassé la simple adaptation de romans à succès. Je ne voulais pas faire qu’un film pop-corn. J’adore le divertissement mais il fallait qu’il y ait également du fond, c’est sûrement ce qui a parlé au public. Un blockbuster a aussi le droit d’avoir une âme.
Cette suite s’éloigne totalement du huis clos qui était la marque de fabrique du premier.
C’est ce qui est très agréable avec ces films : chaque roman dont on s’inspire pour le scénario est différent. Et si l’enjeu principal pour les personnages reste la survie, l’univers s’ouvre petit à petit. Visuellement, on est très loin du premier Labyrinthe, ce qui nous pousse à ne pas ronronner. On mélange la science-fiction, le fantastique, le thriller, le post-apocalyptique… Sur le tournage, j’avais parfois l’impression de m’occuper d’une autre franchise.
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La pression du studio a-t-elle été plus forte sur La Terre brûlée ?
J’ai eu beaucoup de liberté sur le premier. Mais le studio m’a laissé relativement tranquille pour cette suite, même si on eu droit à plus de budget. Le vrai challenge était de gérer des décors et des accessoires de tournage plus imposants, ce qui peut rapidement être une prise de tête si on a oublié le moindre petit détail ! J’ai appris au jour le jour.
Est-ce qu’avoir un budget beaucoup plus modeste que la concurrence, au hasard Hunger Games, change la façon dont vous envisagez vos films ?
Oui, bien sûr. C’est même une force. Sur le premier on ne pouvait pas trop compter sur l’argent pour nous aider visuellement. Il a fallu avoir recours à des effets spéciaux à l’ancienne, avec peu de numérique. C’est un peu la même chose avec celui-ci, notre budget n’a toujours rien à voir avec celui d’un Hunger Games. Il faut que ce qui se passe à l’écran semble réaliste, sinon on perd le spectateur, même si ce n’est pas toujours conscient pour lui. Et ne pas crouler sous les dollars aide à garder les pieds sur terre.
Le Labyrinthe devrait prendre fin après le troisième film mais gardez-vous dans un coin de la tête la possibilité d’un quatrième ?
L’idée est vraiment de boucler l’histoire en trois films et j’espère que ça restera ainsi. J’ai déjà beaucoup de projets différents qui s’alignent, des idées que j’aimerais développer et des propositions de studios. Je n’ai pas encore décidé mais je sais que j’aime créer des franchises plutôt que de reprendre des choses existantes. Après si on me demande de réaliser un Star Wars, je suis prêt à y réfléchir ! J’adore ces films et j’ai toujours vu La Terre brûlée comme mon Empire contre-attaque. La structure est la même, c’est également une suite, il y a ces retournements de situation très cool et on a ce ton sombre et j’espère sophistiqué. Ressembler à L’Empire contre-attaque était mon but.
Interview François Léger
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