Dans la foulée de la pandémie, le syndicat représentant les salariés du secteur réclame une revalorisation salariale et une amélioration des conditions de travail. 60 000 personnes pourraient débrayer dès lundi...
Les négociations sont tendues et pour cause : c'est toute la production télévisée et cinématographique hollywoodienne qui pourrait s'arrêter lundi prochain si aucun accord n'est trouvé. Le syndicat Alliance of Theatrical Stage Employees (IATSE), c'est à dire le regroupement des gens qui travaillent dans l’industrie du spectacle, discute avec son homologue des studios, l'Alliance of Motion Picture and Television Producers (AMPTP) sur les termes d'un nouveau contrat valable pour les trois prochaines années, qui doit revaloriser les salaires et les conditions de travail à Hollywood.
Une date butoir a été fixée par l'IATSE au lundi 18 octobre à 00 h 01, heure de Los Angeles, qui promet un débrayage total, si aucun accord n'est signé. Quelque 60 000 membres de l'IATSE s'engageraient dans une grève qui pourrait être longue.
IATSE kin are hoping for a deal, preparing for a strike. Locals 600, 700, 800, 80, 44, 489, 161, and many others gathered to make strike signs over the weekend. pic.twitter.com/inSesP1Wv8
— IATSE // #IASolidarity (@IATSE) October 12, 2021
Les négociations sont serrées car le syndicat veut revoir en profondeur le traitement de ses membres par les grosses production. "Nous sommes à la recherche d'un changement dans cette industrie, attendu depuis longtemps. Nous souhaitons résoudre les problèmes les plus graves". En cause : les heures de travail excessives, des salaires indécents pour les techniciens les moins bien payés, l'absence d'un repos raisonnable pendant les pauses-repas, entre les jours de travail et les week-ends ; et le fait que les travailleurs de certains projets de « nouveaux médias » (le streaming) sont encore moins payés, même sur des productions dont les budgets rivalisent ou dépassent ceux des « blockbusters » traditionnels.
L'IATSE explique que "l'explosion du streaming combinée à la pandémie a élevé et aggravé les conditions de travail, amenant 60 000 travailleurs en coulisse couverts par ces contrats à la rupture. Nous avons risqué notre santé et notre sécurité toute l'année, en travaillant pendant la pandémie pour nous assurer que notre entreprise en ressorte intacte. Maintenant, nous ne pouvons pas et n'accepterons pas un accord qui nous laisse avec un résultat insoutenable."
Les deux parties estimaient tout de même hier soir avoir fait "de bons progrès". Dans Variety, un représentant syndicaliste révélait : "Nous avons travaillé jusqu'à tard et avons fait de bons progrès. Nous ne sommes pas là où nous devons être, mais nous continuons à négocier aujourd'hui tout en poursuivant la préparation de la grève."
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