"C’est difficile aujourd’hui, pour moi, de faire quoi que ce soit avec des armes ! La violence armée est devenue incontrôlable..."
Alors qu'il vient de réaliser son 5e film Spy Kids, avec Spy Kids: Armageddon pour Netflix, Robert Rodriguez semble tendre depuis quelques années vers un genre plus familial. Il avait notamment signé C'est nous les héros (en 2020 sur la même plateforme) clairement destiné à un public jeune.
Il semble loin le temps où Robert Rodriguez était une icone du cinéma violent des années 1990, pote de Quentin Tarantino qu'il faisait tourner dans Une Nuit en Enfer, metteur en scène du Desperado à la guitare, des flingueurs froids de Sin City ou du tranchant Machete !
Vingt ans après Once Upon a Time in Mexico, la suite de Desperado, Robert Rodriguez suggère qu'il ne fera jamais de Desperado 3. Le cinéaste mexicain va même plus loin et confie dans une récente interview avec The Wrap qu'il n'envisage pas, aujourd'hui, de refaire ce genre de films sanglants qui flingue à tout va. Pour des raisons éthiques, liées aux innombrables tueries qui endeuillent l'Amérique :
"J'adorerais revisiter la série Desperado un jour... C'était un film vraiment en avance sur son temps ! Mais en vrai, c’est difficile aujourd’hui, pour moi, de faire quoi que ce soit avec des armes ! La violence armée est devenue incontrôlable. Même des films très ironiques, avec du second degré et une violence plutôt fun... Je ne peux plus. C'est juste trop dur. Il y a tout le temps des tueries terribles et après, on fait un truc comme ça... Non, honnêtement, je ne sais pas si, de manière responsable, je pourrai un jour refaire un film avec des armes à feu dedans !"
Robert Rodriguez ne renie pas pour autant ses films passés, qui ont fait sa gloire et sa carrière. Mais il en a une vision différente aujourd'hui :
"J'aime vraiment ces films, ils sont tellement fun. Ce sont un peu des Spy Kids pour adultes, avec des étuis de guitare qui tirent des missiles et des gadgets à gogo. C'était fait par [un] enfant en fait ! Pourtant, je ne veux pas les glorifier. Je ne trouverais pas cela responsable aujourd'hui", avance le cinéaste de 55 ans, qui estime visiblement désormais que le cinéma violent peut avoir une influence néfaste sur les comportements dans la vie réelle.
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