Le réalisateur a eu beaucoup de travail sur La Révolte - Partie 1.
TMC poursuit son cycle Hunger Games, ce soir, en proposant le troisième épisode, toujours porté par Jennifer Lawrence et réalisé comme L'Embrasement par Francis Lawrence (aucun lien), Gary Ross ayant quitté la saga après la mise en scène du premier volet (il explique pourquoi ici). Première avait pu poser quelques questions au duo un peu avant la sortie du film, en 2014. Pour patienter jusqu'à sa rediffusion, nous repartageons leurs interviews ici. Bonne lecture !
Jennifer Lawrence : "Katniss va tout faire péter dans La Révolte"Première : Je tiens d'abord à vous dire que j’adore Constantine. Je trouve le film assez sous-estimé.
Francis Lawrence : Tu n’es pas le seul. Quand j’ai fait les tapis rouges d’Hunger Games 2, j’ai dédicacé plus de DVD de Constantine que n’importe quoi d’autre.
Vous en pensez quoi aujourd’hui, neuf ans plus tard ?
Je trouve que le film vieillit bien. Il s’est remboursé, mais il avait été assez mal reçu par la critique à sa sortie. En réalité j’aurais adoré le développer en série télé, mais à l’époque, le projet était déjà ficelé, Keanu Reeves était engagé, le studio voulait un film PG-13. On a tout fait pour avoir le PG-13, et on a quand même écopé d’un R. J’aurais aimé faire un film classé R dès le départ. C’est mon seul regret.
En parlant de série, vous réalisez non pas deux films Hunger Games mais trois vu que le dernier film est en deux parties. Pourquoi ?
La décision de couper Hunger Games 3 en deux a été prise avant que je sois engagé pour shooter L'Embrasement. Mais ça m’excite assez. Avec L’Embrasement, on a adapté un bouquin de 400 pages en deux heures de film, donc il y a eu beaucoup de perte. La Révolte, ce sont vraiment deux films, avec deux histoires distinctes. Et ça nous permet d'avoir à l'arrivée un long métrage de quatre heures à partir du dernier roman, donc de tout traiter. On a même pu rajouter des scènes, notamment avec Donald Sutherland.
Les romans sont racontés du point de vue de Katniss……
Et dans les films, on se permet de sortir un peu de son champ de vision.
Vendez-nous un peu le film. Qu’est-ce qui est mieux par rapport à L’Embrasement ?
Déjà, il n’y a plus de jeux. Il s'agit maintenant de la révolution à grande échelle. Katniss devient un symbole et comprend sa responsabilité dans les changements à venir… Les deux premiers films avaient plus ou moins la même structure, là c'est totalement différent.
Vous pensez que le succès des Hunger Games est lié à leur résonance avec les révoltes d’aujourd’hui ?
Je ne vais pas trop analyser la portée politique d’Hunger Games. Mais c’est vrai que les films évoquent les conséquences de la guerre et de la violence dans notre société, ça parle de propagande, de célébrité, etc…
Ca fait quoi de réaliser un gros blockbuster avec une héroïne ?
L'important est d'avoir un bon personnage, quel que soit son sexe… Mais je pense que les femmes sont absolument sous-employées à Hollywood.
Pourquoi pensez-vous que Lionsgate vous a choisi pour réaliser Hunger Games ?
Le studio était dans une situation compliquée pour L’Embrasement. Il n’y avait ni script, ni réalisateur, la date de sortie était calée et il n’y avait qu’un créneau de tournage limité puisque Jennifer Lawrence devait partir tourner un autre film… Ils voulaient un réalisateur le plus multitâches possible : quelqu’un qui sache bosser avec les acteurs, qui comprenne les effets spéciaux, et qui puisse fonctionner sous la pression causée par les délais. J’avais déjà fait tout ça (rires). Mais La Révolte est de loin le film le plus compliqué de ma carrière. Le cast énorme, la quantité d’effets visuels, les problèmes de météo…
Et tourner en France en plus.
Ca ne m’a pas dérangé plus que ça. (rires) L’équipe française a été formidable. On a gardé le chef op, ceux qui s’occupent de la caméra, l’assistant réal… Tous les postes clés sont américains. Tout le reste est devenu français.
Et après Hunger Games, vous faites quoi ?
Je me tourne vers mon nouveau hobby. La musique électronique.
Ca a l’air plutôt facile, non ? On appuie sur des boutons et on lève les mains en rythme…
Ah, mon pote, si tu savais… Je vais te mettre devant un clavier, tu feras moins le malin.
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